Publicité

Liban: nettoyage d'une réserve naturelle après une marée noire en Israël

27 février 2021, 18:23

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Liban: nettoyage d'une réserve naturelle après une marée noire en Israël

Munis de râteaux et de pelles, des volontaires d'associations et des riverains ont commencé samedi le nettoyage d'une réserve naturelle côtière dans le sud du Liban, touchée par l'importante marée noire chez son voisin israélien.

Israël, avec qui le Liban est officiellement en guerre, a fait état il y a une semaine d'une marée noire ayant touché son littoral, indiquant qu'un navire avait déversé «des dizaines à des centaines de tonnes» de bitume, selon des premières indications.

Le drame écologique s'est propagé jusqu'au sud du Liban, où du goudron est visible le long du littoral allant de la ville frontalière de Naqoura jusqu'à Tyr, un peu plus au nord. Cette zone, l'une des plus préservées du littoral libanais, abrite de nombreuses plages de sable et est considérée comme un foyer de tortues marines.

Samedi matin, les volontaires d'une association de défense civile et de jeunes riverains s'activaient sur la plage de la réserve de Tyr.

Certains rassemblaient à l'aide de râteaux de grosses boules de goudron, tandis que d'autres déversaient dans un tamis des pelletées de sable pour isoler la matière noire, a constaté un journaliste de l'AFP.

«La réserve de Tyr est touchée par l'équivalent de deux tonnes de goudron, dont 90% est désormais caché dans le sable», a déploré Mouïn Hamza, secrétaire général du Conseil national de la recherche scientifique, venu encourager les participants.

Les opérations de nettoyage pourraient durer entre une à deux semaines, a-t-il assuré à l'AFP, saluant «l'effort important (...) et l'enthousiasme» des jeunes et des riverains.

La réserve côtière de Tyr se vante sur son site internet de sa «grande diversité de flore et de faune» et dit attirer «les tortues marines durant la nidification». Elle s'étale sur 3,8 km2 de terres et 113 km2 de surface marine.

M. Hamza soulignait dès jeudi le risque de voir la mer jeter du pétrole sur les côtes «durant deux ou trois mois». Les autorités ont lancé une évaluation des dommages, notamment avec des images prises par drone, mais il faudra du temps pour arriver à une évaluation finale.

Rapportant des «dégâts très importants» dans les régions de Naqoura et Bayada, dans le sud, il a assuré que des résidus ont aussi été retrouvés sur une plage de Beyrouth, à une centaine de kilomètres plus au nord.