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Coronavirus: le Zimbabwe a commencé à injecter le vaccin chinois

18 février 2021, 19:21

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Coronavirus: le Zimbabwe a commencé à injecter le vaccin chinois

Le Zimbabwe a injecté jeudi ses premiers vaccins, trois jours après l’arrivée de 200 000 doses Sinopharm depuis la Chine, et tenté de rassurer sa population sur leur efficacité, ont constaté des journalistes de l’AFP.

Le ministre de la Santé Constantino Chiwenga a été le premier à tomber la chemise, dévoilant son épaule et un marcel blanc pour recevoir la fameuse piqûre, après avoir subi un test PCR.

Le ministre, qui est également vice-président du pays, a affirmé que «toutes les étapes scientifiques nécessaires ont été menées pour s’assurer de l’efficacité de ce vaccin», revendiquée à 79 % par ses producteurs.

«Ma présence aujourd’hui, avec certains de mes collaborateurs, vise à montrer la confiance du gouvernement dans le vaccin Sinopharm», a-t-il déclaré, appelant les Zimbabwéens à suivre son exemple.

Le Zimbabwe est le premier pays d’Afrique australe à recevoir le vaccin chinois contre le Covid-19. Son efficacité contre le variant apparu dans l’Afrique du Sud voisine, et qui s’est largement répandu, n’a pas été révélée publiquement.

Le pays veut d’abord réserver la vaccination aux populations à risque, soignants, personnels aux frontières et dans le secteur de la sécurité, avant d’élargir l’accès au reste de la population.

«C’est une des façons de combattre la maladie, on devrait y trouver des bienfaits», a commenté, laconique, Soman Mudariki, médecin aux urgences à Harare, interrogé après avoir été vacciné sur les inconnues concernant ce vaccin.

Le pays, qui a officiellement comptabilisé plus de 35 000 cas positifs et plus de 1 400 morts, estime que le nouveau variant sud-africain est responsable de plus de 60 % des nouveaux cas.

Une association d’avocats zimbabwéens des droits de l’Homme a écrit au ministère de la Santé pour réclamer que les vaccins ne soient injectés qu’après les tests cliniques établissant leur efficacité et leur sécurité.

«On ne peut pas mener des tests cliniques simultanément à l’administration des vaccins à la population, comme le ministre de la Santé semble le dire», écrivent ces avocats, redoutant notamment des effets secondaires dangereux.