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Open d'Australie: Osaka brise encore la quête de Serena Williams

18 février 2021, 10:45

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Open d'Australie: Osaka brise encore la quête de Serena Williams

Naomi Osaka (3e) a une nouvelle fois brisé la quête de Serena Williams de conquérir un 24e sacre historique en Grand Chelem en demi-finale de l'Open d'Australie, jeudi à Melbourne. La Japonaise semble promise à un quatrième trophée majeur.

Sur la Rod Laver Arena baignée de soleil et de nouveau ouverte au public, après la levée du confinement de l'Etat de Victoria mercredi soir, Osaka s'est imposée 6-3, 6-4 en pile 1h15.

Elle affrontera soit l'Américaine Jennifer Brady (24e), soit la Tchèque Karolina Muchova (27e), en finale samedi. Ni l'une ni l'autre de ses potentielles adversaires n'ont déjà joué de finale majeure.

En soirée, le N.1 mondial Novak Djokovic est lui opposé à l'invité surprise Aslan Karatsev (114e), premier joueur dans l'ère Open à se faire une place dans le dernier carré dès son premier Grand Chelem.

En finale de l'US Open 2018 déjà, Osaka, nouvelle venue dans le top 20 et seulement vingt ans alors, avait tenu le choc dans un match pourtant explosif, au cours duquel Serena Williams s'était emportée contre l'arbitre et avait reçu trois avertissements, le dernier pour propos injurieux.

«Si un jour je fais mes adieux...»

Dans la peau de la favorite cette fois, la Japonaise a parfaitement tenu son rang, un départ poussif ayant permis à la cadette des sœurs Williams de mener 2-0 et un épouvantable jeu de service gâché par trois doubles fautes en milieu de second set mis à part.

«J'étais nerveuse et j'avais peur au début du match, avoue Osaka. C'est toujours un honneur pour moi de jouer contre elle et je ne voulais pas que ça se passe très mal.»

«Quand j'étais petite, je la regardais jouer, et le simple fait d'être sur le court face à elle, c'est un rêve pour moi», poursuit-elle.

Pour Serena Williams, probablement apparue dans sa meilleure forme physique depuis son retour de maternité au printemps 2018, c'est une désillusion de plus - à 39 ans - dans sa quête d'une 24e couronne en Grand Chelem qui lui permettrait d'égaler le record absolu établi par l'Australienne Margaret Court dans les années 1960-1970.

Depuis 2018, l'ex-N.1 mondiale aujourd'hui 11e a trébuché à quatre reprises sur la dernière marche, deux fois à l'US Open et deux fois à Wimbledon, en 2018 et en 2019.

A quoi pensait-elle quand elle a quitté le Central de Melbourne en prenant le temps de saluer le public la main sur le cœur?

«Je ne sais pas. Si un jour je fais mes adieux, je ne le dirai à personne», a répondu la star américaine, joueuse la plus âgée de l'ère Open à figurer dans le dernier carré à Melbourne, peu avant de quitter son expéditive conférence de presse en pleurs.

Patronne

Osaka, née d'une mère nipponne et d'un père haïtien, et qui vit en Floride, ressemble elle de plus en plus à la patronne que se cherche le circuit féminin au bout d'une quinzaine particulièrement aboutie.

Face à Serena, elle s'est montrée chirurgicale sur les points importants (quatre balles de break converties sur quatre) et si percutante dans le jeu que l'Américaine en paraissait impuissante.

Les grandes occasions transcendent la Japonaise, ex-N.1 mondiale aujourd'hui N.3, qui cache une détermination farouche sous son air zen et détaché. Deux chiffres l'illustrent.

Quand elle passe le cap des huitièmes de finale en Grand Chelem, elle triomphe systématiquement. C'est arrivé trois fois jusque-là, à l'US Open en 2018 et en 2020, et à l'Open d'Australie en 2019.

Des six trophées qui garnissent son palmarès depuis sa révélation en 2018, la moitié sont des tournois majeurs. Un ratio de haut vol.

Osaka délogera Simona Halep de la place de N.2 mondiale si elle s'impose samedi.