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Des ministrables se positionnent en vue d’un remaniement très improbable pour l’heure…

12 février 2021, 22:30

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Des ministrables se positionnent en vue d’un remaniement très improbable pour l’heure…

Ils sont aux aguets. Malgré la crise au sein du gouvernement, ils jurent tous fidélité à Pravind Jugnauth. Si quelques-uns le font par obligation, d’autres agissent pour leur avenir politique. Quatre postes de ministre sont vacants. Celui ou celle qui ose contrarier le chef du gouvernement réduira ses chances à néant. 

Avant même la démission de Nando Bodha suivie de celle de Yogida Sawmynaden, une rumeur de remaniement flottait dans l’air. Et depuis quelques jours, certains élus croient que le Premier ministre nommera de nouveaux ministres prochainement. 

Cependant, le proche d’un élu du Mouvement socialiste militant (MSM) affirme qu’il n’y aura pas de remaniement. Du moins pas de sitôt. Un tel exercice risque d’engendrer la frustration parmi ceux qui ne feront pas leur entrée au Conseil des ministres, dit-il. Par la même occasion, la situation risque d’affaiblir le gouvernement. 

Regroupement des portefeuilles sous un seul ministre

D’ailleurs, Pravind Jugnauth a confié le ministère du Commerce à Soodesh Callichurn, qui a déjà sous sa responsabilité un gros portefeuille, celui du Travail, depuis jeudi 11 février. C’est un signe, dit-on, que le remaniement n’est pas pour cette semaine. 

Steven Obeegadoo est un autre ministre qui occupe deux ministères, le Tourisme et celui du Logement et des terres tandis qu’Alan Ganoo a sous sa charge le Transport et les Affaires étrangères. Outre d’être le secrétaire général du MSM, Maneesh Gobin est l’Attorney General et le ministre de l’Agro-industrie. 

Au sein de la majorité, plusieurs élus estiment que le Premier ministre doit redistribuer les cartes pour une meilleure gestion des dossiers. D’autres croient que ce ne sera pas avant la rentrée parlementaire, prévue le 23 mars. 

Plusieurs députés, dit-on, se positionnent pour être ministre. Parmi eux, Kenny Dhunoo, le député de Curepipe-Midlands. D’ailleurs, occupant le poste de Deputy chief whip, il n’a pas hésité à se faire remarquer lundi matin lors d’une site visit à Curepipe, en présence de Steven Obeegadoo et de Gilbert Bablee. 

Tandis que le ministre n’a pas voulu commenter la démission de Nando Bodha, il s’est empressé de dire qu’il pouvait donner une déclaration. Il en a fait de même quand les journalistes voulaient s’entretenir avec Gilbert Bablee. «Mwa, mo kapav repon lor la. An tou ka, nou Prémyé minis li aksesib. Kan mo telefon li, li donn mwa enn randevou», a-t-il lâché à la presse afin de démentir les propos de Nando Bodha. 

Une femme

Ceux qui gravitent autour de l’hôtel du gouvernement affirment que la Chief whip, Naveena Ramyad, plus discrète, a les qualités pour occuper un poste ministériel si le Premier ministre doit nommer une femme. 

Rajanah Dhaliah, qui était le directeur général de la State Trading Corporation sous l’ancien gouvernement de Pravind Jugnauth, serait aussi de la course. Anjiv Ramdhany, l’élu en tête de liste au n°6 (Grand-Baie – Poudre d’Or) croyait qu’il allait être ministre après les élections de 2019, mais son colistier Avinash Teeluck a eu la faveur du chef du gouvernement. 

Avocat proche de Pravind Jugnauth

Avec la démission de Yogida Sawminaden, plusieurs proches du MSM croient savoir que le chef du gouvernement nommera un Attorney General qui a le même profil sociologique que le ministre démissionnaire. Le nom d’un avocat connu pour sa proximité avec le leader du MSM est cité. Vikash Nuckcheddy est aussi parmi les ministrables. 

D’après un observateur politique, si Pravind Jugnauth veut faire plaisir à Ivan Collendavelloo pour qu’il lui jure toujours fidélité, il pourrait nommer un des deux députés du Muvman Liberater, Zahid Nazurally ou Ismael Rawoo, comme ministre.