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Trump ne pourra pas briguer un nouveau mandat, selon Nikki Haley

12 février 2021, 20:13

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Trump ne pourra pas briguer un nouveau mandat, selon Nikki Haley

Donald Trump ne pourra pas briguer un mandat en 2024, a estimé l'ex-ambassadrice américaine à l'ONU Nikki Haley dans un entretien publié vendredi, estimant qu'il avait «laissé tomber» le parti républicain en s'obstinant à refuser sa défaite à la présidentielle.

L'ancienne gouverneure de Caroline du Sud, une fidèle de M. Trump, actuellement jugé au Sénat pour «incitation à l'insurrection», s'est aussi dite «profondément troublée» par l'attitude de l'ancien président, qui n'a cessé de contester le résultat de l'élection du 3 novembre.

«Il ne briguera pas de mandat fédéral», a-t-elle dit lors de cet entretien réalisé quelques jours après l'assaut des partisans de Donald Trump contre le Capitole, le 6 janvier, alors que les élus certifiaient le résultat du scrutin.

«Je ne pense pas qu'il sera présent, je ne pense pas qu'il puisse, il est tombé trop bas», a-t-elle expliqué.

L'ex-ambassadrice a aussi critiqué le parti républicain pour avoir soutenu les accusations de M. Trump, qui dénonçait, sans apporter de preuves, des «fraudes massives» avant et après l'élection qui a porté Joe Biden au pouvoir.

«Nous devons reconnaître qu'il nous a laissés tomber», a déclaré Nikki Haley, dans cette première critique publique de Donald Trump, dont elle était très proche.

«Il a pris un chemin qu'il n'aurait pas dû prendre, et nous n'aurions pas dû le suivre et nous n'aurions pas dû l'écouter. Et nous ne devons jamais laisser cela recommencer», a-t-elle ajouté.

«Je ne le reconnais plus», a-t-elle dit à propos de l'ex-président. «La personne avec laquelle j'ai travaillé n'est pas celle que j'ai regardée depuis l'élection.»

Selon elle, «tout le monde a menti» aux électeurs républicains pour les convaincre que les démocrates avaient volé l'élection.

Nikki Haley, à qui l'on prête régulièrement des vues sur la Maison Blanche, a confirmé qu'elle songeait à une candidature à la présidentielle de 2024.

Fille d'immigrés indiens, au caractère affirmé, elle était devenue la femme la plus en vue du gouvernement et l'un des membres les plus populaires de l'administration républicaine jusqu'à sa démission en octobre 2018.

Le procédure de destitution au Sénat, engagée par les démocrates pour empêcher tout retour de M. Trump en politique, «est une perte de temps», a-t-elle affirmé.

L'ex-président conserve une grande influence sur le parti républicain et une majorité de sénateurs républicains devraient refuser de s'associer aux démocrates pour le condamner.