La Norvège a frappé fort d'entrée en confirmant son statut de grande favorite des Mondiaux de biathlon avec un succès net et sans bavure lors du relais mixte en ouverture de la compétition, mercredi à Pokljuka (Slovénie).

Le quatuor norvégien (Sturla Holm Laegreid, Johannes Boe, Tiril Eckhoff, Marte Olsbu Roeiseland) décroche ainsi son 3e titre mondial d'affilée dans cette spécialité en devançant l'Autriche (Komatz, Eder, Zdouc, Hauser) et la Suède (Samuelsson, Ponsiluoma, Persson, Hanna Oeberg). 

Hégémoniques cet hiver, les Scandinaves avaient décidé d'aligner leur équipe la plus compétitive, faisant confiance aux quatre biathlètes occupant les deux premières places du classement général de la Coupe du monde, chez les hommes et chez les dames (Sturla Holm Laegreid, Johannes Boe, Tiril Eckhoff, Marte Olsbu Roeiseland). La "dream team" norvégienne a été exacte au rendez-vous, marquant son territoire avant le début des choses sérieuses et des courses individuelles vendredi (sprint hommes) et samedi (sprint dames).

Rien n'a pu déstabiliser la Norvège, pas même le changement de carabine effectué juste avant les Mondiaux par son leader Johannes Boe. Le double tenant du gros globe de cristal, en délicatesse avec son tir cette saison, n'a pas paru désarçonné par sa nouvelle arme, ne manquant que deux petites balles. Toujours aussi impressionnant sur les skis, il est parfaitement entré dans ces Championnats du monde avec la 11e médaille d'or mondiale de sa carrière (4 individuels, 7 en relais). 

«Finir premier, c'est la meilleure sensation, a-t-il déclaré. Je suis très satisfait par ma performance personnelle. J'ai réussi à creuser un gros écart avant de transmettre le relais aux filles et c'était mon gros objectif sur cette course.»

La grosse déception de ce relais mixte est venue de la France. Champions olympiques en 2018 à Pyeongchang, les Bleus (Émilien Jacquelin, Quentin Fillon-Maillet, Anaïs Chevalier-Bouchet, Julia Simon), longtemps aux avant-postes, ont dû se contenter de la cinquième position après avoir vu leurs espoirs de podium s'envoler avec le tour de pénalité concédé par Anaïs Chevalier-Bouchet sur son tir debout.    

«On est déçus forcément, on prenait le départ pour une médaille, pour aller se frotter avec les Norvégiens et aujourd'hui, c'est une grande déception. On va vite tourner la page», a réagi la dernière relayeuse française Julia Simon, qui n'a pas réussi à recoller au groupe de tête malgré un 9/10 à la carabine.