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Travailleurs étrangers: «Pa kapav trait sa ban travayer la kouma dir lisien», dit Jane Ragoo

10 février 2021, 20:02

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Travailleurs étrangers: «Pa kapav trait sa ban travayer la kouma dir lisien», dit Jane Ragoo

«On ne peut pas traiter des humains de la sorte. Si nou prop fami ti pas ban mizer parey, kouma nou ti pou santi nou ? Pa kapav trait sa ban travayer la kouma dir lisien.» C'est ce qu'a affirmé Jane Ragoo, secrétaire générale de la Confédération des travailleurs des secteurs public et privé (CTSP), lors d'un point de presse devant le siège du ministère du Travail, ce mercredi 10 février. Elle évoquait la violation des droits humains des travailleurs étrangers sur notre sol. Elle devait aussi faire ressortir que cette main-d'œuvre étrangère «pé rann nou servis parski nou prop zanfan pa oulé fer travay ki zot (les travailleurs étrangers) pé fer».

Jane Ragoo a énuméré trois requêtes à l'intention des autorités concernées. Primo, une 'one-stop shop' basée au ministère du Travail. «Celle-ci devrait être chargée de régler les problèmes des ouvriers étrangers de A à Z», dit-elle.

Secundo, la secrétaire générale de la CTSP préconise la mise sur pied d'un centre de refuge qui prendra en charge ces travailleurs du moment que leur contrat finit jusqu'au moment où ils prennent l'avion pour regagner leur pays. «Cela doit être vite fait car les employeurs se dédouanent de toute responsabilité lorsque le contrat de leurs employés étrangers arrivent à terme», déplore-t-elle. D'ailleurs, la CTSP fait ressortir qu'il y a une vingtaine de cas et que ces employés sont issus de quatre entreprises. 

Tertio, Jane Ragoo réclame le retour du système où les patrons devaient disposer d'un 'guarantee fund' de Rs 50 000 pour pouvoir payer pour les billets d'avion des ouvriers étrangers lorsque leur contrat arrive à terme.

Auparavant, le président de la CTSP, Reeaz Chuttoo, avait décrié un «problème humanitaire» auquel font face les travailleurs étrangers lorsqu'à la fin de leur contrat, leurs employeurs ne leur donnent plus à manger ou encore affirment ne pas avoir d'argent pour payer leur billet de retour car ce serait cher. «La loi ne fait pas mention qu'il est de la responsabilité de l'employeur de payer le billet de retour lorsque le contrat des travailleurs étrangers est terminé. Idem pour la nourriture. Il y a une urgence à amender la loi», a-t-il dit.