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Des associations appellent au boycott des JO d'hiver de Pékin-2022

3 février 2021, 13:17

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Des associations appellent au boycott des JO d'hiver de Pékin-2022

Plus de 180 associations politiques ou de défense des droits de l'Homme ont publié mercredi une lettre ouverte qui appelle les gouvernements du monde entier à boycotter les prochains Jeux olympiques d'hiver de Pékin-2022.

L'événement doit débuter le 4 février de l'année prochaine, six mois après les JO d'été de Tokyo 2020, même si des incertitudes demeurent sur son organisation en raison de la pandémie de Covid-19.

Pékin fait face à de vives critiques occidentales concernant sa récente reprise en main du territoire semi-autonome de Hong Kong (sud de la Chine) ou encore son traitement des musulmans ouïghours et des Tibétains.

Les auteurs de la lettre ouverte appellent les gouvernements du monde entier «à s'engager à un boycott diplomatique des Jeux olympiques d'hiver de Pékin de 2022 afin de s'assurer qu'ils ne soient pas utilisés pour encourager les effroyables violations des droits de l'Homme et la répression de la dissidence commis par le gouvernement chinois».

Parmi les signataires figurent le Congrès mondial ouïghour (une organisation d'exilés basée en Allemagne), Réseau international pour le Tibet (qui fédère des associations du monde entier) ou WeTheHongKongers (un groupe de Hongkongais militant pour «l'autodétermination» du territoire).

Depuis l'attribution des JO d'hiver à Pékin en 2015, «le président Xi Jinping a déclenché une répression incessante contre les libertés fondamentales et les droits de l'Homme», estiment les auteurs de la lettre.

«Il est extrêmement irresponsable de vouloir perturber ou faire obstacle aux préparatifs et à la tenue normale des Jeux olympiques pour des motifs politiques», a réagi Wang Wenbin, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.

«Cette initiative n'obtiendra pas le soutien de la communauté internationale et est vouée à l'échec», a-t-il affirmé lors d'une conférence de presse régulière.

Dans un communiqué transmis à l'AFP, le Comité international olympique (CIO) avait indiqué que les préoccupations soulevées par ces ONG «ont été et sont abordées avec le gouvernement (chinois) et les autorités locales».

Ouïghours

Pékin est particulièrement sous le feu des critiques occidentales à propos des Ouïghours, une minorité musulmane habitant principalement dans la région du Xinjiang (nord-ouest de la Chine).

Selon des études d'instituts américain ou australien, au moins un million d'entre eux ont été internés dans des «camps» et certains soumis à du «travail forcé» ou des «stérilisations forcées».

La Chine dément catégoriquement les deux dernières accusations et affirme que les «camps» sont des «centres de formation professionnelle» destinés à les éloigner de l'extrémisme religieux, après de nombreux attentats sanglants commis contre des civils.