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Condamnation de Sachin Tetree:«Je suis la plus grande perdante», pleure la mère de Ritesh Gobin

27 janvier 2021, 20:32

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Condamnation de Sachin Tetree:«Je suis la plus grande perdante», pleure la mère de Ritesh Gobin

«Oui, il a certes été condamné et il a perdu face à la justice mais je suis la plus grande perdante. Mon enfant ne me reviendra jamais…» C’est le cri du cœur de cette mère qui a perdu son fils aîné d’une manière atroce. Et c’est lundi, peu avant minuit, que la condamnation de celui qui a ôté la vie de son fils de 11 ans a été prononcée. Khushbhoo Gobin s’est confiée à «l’express»

Elle ne pourra jamais oublier le calvaire vécu par sa petite fille de 9 ans, témoin de l’égorgement de son frère par leur voisin : «Cela fait exactement deux ans et trois mois que mon petit a disparu. C’était un enfant qui aimait tant aider son prochain. Par exemple, comme il était le plus grand, il surveillait ses frères et sœurs. Et il aimait aussi m’aider à préparer à manger.»

Souvenirs douloureux et souffrance accompagnent au quotidienKhushbhoo Gobin : «J’ai porté cet enfant dans mon ventre, je l’ai grandi jusqu’à cet âge… mais cette décision, est celle de Dieu, et je ne peux pas aller à son encontre.»

Cette mère de famille de 35 ans, revient sur les bons moments passés avec les enfants de Sachin Tetree. «Ses enfants venaient chez moi pour manger et me demandaient : 'chachi ki ena pou manzé zordi’.Et celui, qui avait eu un problème avec mon petit Ritesh faisait aussi le va-et-vient chez moi. Je sais que Ritesh et lui, ils avaient eu un différend à l’école, mais ce n’est pas vrai de dire que mon fils était le responsable. Sinon, pourquoi cet enfant aurait continué à venir à la maison et jouer avec Ritesh», poursuit l’habitante de Petite-Rivière, qui ne savait pas que Sachin Tetree gardait rancune envers sa famille depuis l’incident survenu entre les deux garçons. D’ajouter, que son mari n’avait pas vu venir les mauvaises intentions de cet homme qu’il considérait comme un ami, et que ses enfants surnommaient chacha.

«Je me souviens même que l’un des quatre enfants de Sachin Tetree avait célébré son anniversaire chez moi, étant donné que mon mari et lui sont nés le même jour. Mo ti kwi kari pwa- son, roti é zot ti vinn manz kot mwa.» Bien que l’homme, un ami proche de son mari, l’a, à travers la barrière vitrée de la Cour d’assises, regardé droit dans les yeux pour lui demander pardon, la mère de famille, estime qu’il lui sera impossible de lui accorder son pardon : «Li pa ti pou kontan fer koumsa ek so bann zanfann. Mo garson pa pou rétourné ek mo pa pou pardoné.»

Sollicité pour une réaction, Ravi Gopee, grand-père de la victime, se souvient de celui-ci, comme un garçon débrouillard, obéissant, et toujours prêt à aider. Il nous explique que ce qui lui manquera le plus, c’est sa présence à ses côtés quand il travaillait dans son atelier: «Je suis ébéniste et Ritesh aimait me regarder travailler. Il m’aidait sans que je ne le sollicite. Mo rapel li ti al maryaz ek mwa enn semenn avan sa dram-la. C’était mémorable.»

Cet incident, raconte le grand-père, a laissé énormément de tristesse dans la famille : «Sa mère était très bavarde, mais depuis la mort de Ritesh, elle n’est plus la même.» L’homme, qui a assisté à la semaine d’audience en cour d’assises, ne s’attendait pas à un jugement de culpabilité et à une sentence aussi lourde, car malgré ses aveux, Sachin Tetree avait plaidé non-coupable, toutefois, il se dit satisfait du verdict du tribunal et de la peine d’emprisonnement à vie, qui a été prononcée.