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Fruits d’été: les longanes aux portes de l’extinction ?

21 janvier 2021, 09:00

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Fruits d’été: les longanes aux portes de l’extinction ?

Les amoureux de longanes resteront encore sur leur faim cette année. Dans le meilleur des cas, ils devront vider leur porte-monnaie pour profiter de ne serait-ce que quelques-uns de ce fruit d’été juteux. La raison ? Les conditions climatiques, couplées à une baisse du nombre d’arbres, n’ont pas été propices à une bonne récolte, contrairement aux prévisions faites en 2020. Selon les agriculteurs, seules 15 à 20 tonnes seront disponibles à la consommation. 

Sur le marché, il faut compter entre Rs 600 et Rs 800 le kilo pour déguster ces merveilles, même si le ministère de l’Agro-industrie évoque le prix de Rs 150 le kilo. En 2020, le prix était, dans un premier temps, fixé à Rs 1 100 le kilo avec une récolte encore inférieure à celle de cette année. Les maraîchers annoncent toutefois une «légère baisse» de prix dans les semaines à venir. 

Comment expliquer que la production locale ne fasse que chuter depuis ces dernières années ? Selon Kreepalloo Sunghoon, de l’association des petits planteurs, la situation devient de plus en plus alarmante, d’autant plus qu’il n’existe pas vraiment de vergers de longanes à travers le pays comme pour les letchis. «Nous payons le prix du développement. Les destructions des arbres de longanes au profit de la construction de bâtiments ou de routes n’ont jamais été compensées.» La présence accrue des chauves-souris n’a pas facilité les choses. 

Kreepalloo Sunghoo rencontrera les planteurs dans les jours à venir pour trouver une solution et, surtout, pour que ce fruit tellement apprécié ne disparaisse pas à jamais. «Le climat a joué des mauvais tours aussi. En juillet, il y a eu une floraison inattendue. Il nous faut étudier la source du problème avant de proposer des solutions efficaces sur le long terme.» 

Selon un arboriculteur de l’Est, il est aussi question de profits. «Je préfère me consacrer à cultiver d’autres fruits plutôt que des longanes car leur récolte n’est plus garantie comme avant. Qui plus est, nous avons moins de touristes cette année et les Mauriciens sont plus réticents à débourser gros pour les longanes. Il faut être réaliste.»