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Euro-2020 de hand: une finale de rêve pour écrire une nouvelle page glorieuse

20 décembre 2020, 18:09

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Euro-2020 de hand: une finale de rêve pour écrire une nouvelle page glorieuse

 

Les handballeuses françaises affrontent la Norvège dimanche (18h00) en finale du Championnat d’Europe à Herning (Danemark), une affiche de rêve entre les deux meilleures équipes du tournoi et la possibilité pour les Bleues d’écrire une nouvelle page glorieuse de leur histoire.

Arrivée avec le lourd poids de l’élimination dès le premier tour du Mondial-2019 de Kumamoto (Japon) sur les épaules, l’équipe de France repartira l’esprit bien plus léger lundi, avec une médaille autour du cou, grâce à un parcours quasi parfait -six victoires et un match nul- et une montée en puissance tout au long de son épopée danoise.

Dans cette finale idéale contre la Norvège et son armada de joueuses de classe mondiale -Stine Oftedal, Nora Mork, Henny Reistad, Heidi Lokke- il ne manquera que l’ambiance car le match se jouera en quasi huis clos à cause de la pandémie. Rien à voir avec le chaudron de Bercy où les Bleues avaient gagné l’Euro en 2018 contre la Russie.

Les joueuses des deux sélections se connaissent très bien, puisqu’elles sont huit au total (quatre de chaque côté) à jouer à Györ, le meilleur club au monde. Mais l’amitié qui les lie en dehors du terrain sera «mise de côté» pendant soixante minutes, promet la patronne de la défense française Béatrice Edwige.

Le Brésil du hand féminin 

Affronter la Norvège en finale d’une grande compétition en hand féminin, c’est un peu comme jouer le Brésil en foot ou les États-Unis en basket. «Oui, c’est une très belle finale, ça a un petit côté historique. Tout a commencé par un Norvège-France» en 1999, se remémore le sélectionneur de l’équipe de France Olivier Krumbholz, qui anticipe surtout un match difficile.

Les deux équipes se sont rencontrées à deux reprises en grand championnat depuis la médaille d’argent des Françaises aux Jeux olympiques de Rio en 2016. En demi-finale de l’Euro-2016, les Norvégiennes avaient pris le dessus (20-16) et s’étaient parées d’or. L’année suivante, les Françaises avaient pris leur revanche en finale du Mondial-2017 (23-21). Un partout balle au centre, avec une belle à Herning.

Mais le contexte semble cette année plus favorable aux Norvégiennes à en croire Olivier Krumbholz. «De mon avis de technicien, la Norvège est favorite. Elles sont plus avancées que nous dans l’exploitation du potentiel. Elles n’ont pas plus de potentiel que nous, mais elles sont un peu plus matures», estime Krumbholz.

 Créer un désordre collectif 

Le danger arrivera de partout, notamment de la demi-centre Stine Oftedal, désignée meilleure joueuse du monde de l’année 2019 par la fédération internationale. «Quand c’est dangereux partout, c’est un désordre collectif qu’il faut savoir créer», glisse le Mosellan.

C’est en instaurant ce désordre que la défense française a parfaitement brouillé l’esprit de tous ses adversaires depuis deux semaines au Danemark. Et en attaque, les solutions sont multiples, entre l’arrière gauche Estelle Nze Minko, l’arrière droite Alexandra Lacrabère (meilleure marqueuse française avec 29 buts), les demi-centres Grâce Zaadi et Méline Nocandy, ou encore Pauletta Foppa au pivot.

«Ça va être un match très difficile. Elles ont été très régulières et ça va être un match très disputé et très physique. J’ai confiance», a dit l’arrière gauche Kalidiatou Niakaté, précieuse dans ses entrées en jeu depuis le début du tournoi, comme l’ensemble du banc français.

Confiné avec son groupe à l’hôtel depuis près de trois semaines, Olivier Krumbholz s’est montré très facétieux avec les quelques médias présents dans le Jutland danois, maniant le comique de répétition.

L’un des fils rouges de la vingtaine de jours aura été la couverture nuageuse grise et très basse du Danemark. «On va aller loin dans la compétition pour voir le ciel bleu», avait-il plaisanté. Et son double souhait a été exhaussé: samedi matin, les nuages avaient laissé la place à un somptueux ciel bleu. Et surtout, son équipe s’est hissée en finale, la quatrième sur les six derniers grands tournois.

«Tout tombe en même temps: la médaille, le ciel bleu. Après, ce n’est qu’un petit clin d’œil, parce que l’essentiel va se passer dans les pièces confinées à préparer le match», a souri le sélectionneur.