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Le vaccin de BioNTech sera importé en Chine

16 décembre 2020, 08:54

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Le vaccin de BioNTech sera importé en Chine

Le chinois FosunPharma va importer l'an prochain au moins 100 millions de doses du vaccin de l'allemand BioNTech contre le nouveau coronavirus, alors même que Pékin met au point ses propres vaccins contre le Covid-19.

Le vaccin de BioNTech, produit en collaboration avec l'américain Pfizer, a déjà reçu des autorisations de mise sur le marché dans plusieurs pays, notamment la Grande-Bretagne et les Etats-Unis, où il a commencé à être inoculé.

Des laboratoires chinois travaillent eux-aussi sur des vaccins expérimentaux qui ont commencé à être largement distribués dans le pays aux personnes les plus exposées, mais sans avoir encore reçu formellement le feu vert des autorités pour une mise sur le marché.

Dans un communiqué adressé mercredi à la Bourse de Hong Kong, FosunPharma précise que BioNTech lui fournira «pas moins de 100 millions de doses du vaccin contre le coronavirus pour la Chine continentale en 2021».

FosunPharma payera 250 millions d'euros à titre d'avance pour la fourniture de 50 millions de doses, est-il précisé.

Les deux groupes se partageront les profits réalisés pour la vente du vaccin en Chine continentale ainsi qu'à Hong Kong et Macao, à hauteur des deux tiers pour Fosun et un tiers pour BioNTech.

FosunPharma est une filiale du conglomérat diversifié Fosun International, propriétaire notamment du Club Med. 

La Chine, où l'épidémie a fait son apparition à la fin de l'an dernier, a mis de gros moyens dans la mise au point de vaccins, le président Xi Jinping promettant d'en faire «un bien public mondial».

La capitale émiratie Abou Dhabi a ainsi commencé lundi à vacciner ses habitants à l'aide du vaccin du chinois Sinopharm.

La Chine a actuellement quatre vaccins en phase finale de tests. Plusieurs tests ont été menés par les laboratoires chinois dans un certain nombre de pays, dont le Brésil, les Emirats et la Turquie.

Au Pérou, les essais du vaccin Sinopharm ont été suspendus après que des problèmes neurologiques ont été détectés chez un volontaire.

Lundi, l'agence brésilienne de régulation sanitaire (Anvisa) a affirmé que la Chine avait employé des critères «non transparents» afin d'accorder l'approbation d'urgence de mise sur le marché d'un autre vaccin, le CoronaVac du laboratoire Sinovac.

Par le passé, l'industrie pharmaceutique chinoise a été mise en cause lors de scandales de vaccins frelatés.