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Cinéma mauricien - NSR: The Jade. Un film d’action qui prend un tournant dramatique

10 décembre 2020, 21:00

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Cinéma mauricien - NSR: The Jade. Un film d’action qui prend un tournant dramatique

La bande-annonce du film NSR: The Jade promet un enchaînement de scènes d’action. Ce film, qui met en vedette l’acteur mauricien Nadeem Sham, est sorti en salle, chez MCiné, le vendredi 4 décembre. Sauf que trois jours plus tard, le lundi 7 décembre, l’action a littéralement débordé de l’écran. Pour se jouer au CCID, Line Barracks.

Nadia Kirsten Motet, casting director et directrice artistique de son agence NKM Design & Talent, accompagnée de plusieurs membres de son équipe, s’est rendue à la police, le lundi 7 décembre, après avoir appris la sortie du film, vendredi. Son grief : «stopper l’utilisation de l’image de certains acteurs dans NSR: The Jade jusqu’à ce qu’ils soient payés» par la production.

Cette plainte au CCID, lundi, est en réalité un nouvel épisode dans une saga, qui dure depuis le début de l’année. Le tournage de NSR: The Jade a eu lieu fin 2019. Le 7 janvier 2020, Nadia Kirsten Motet, qui affirme avoir «dix ans d’expérience dans l’industrie cinématographique et les castings», dont le tournage de Serenity, a entamé des actions légales en cour intermédiaire contre Nadeem Sham. En sus d’être acteur, il est aussi le directeur de Liv Worldwide Production Ltd, société basée à Quatre-Bornes.

Paiement échelonné

Dans sa plainte, Nadia Kirsten Motet indique que, dans le contrat passé avec Nadeem Sham, une «estimation globale du coût des services du casting director, de ses employés, les acteurs – rôles importants, figurants et cascadeurs» avait été convenue. Sauf que selon la plaignante, Nadeem Sham n’aurait pas honoré ses paiements. Dans sa plainte, elle demande également que Nadeem Sham et Liv Worldwide Productions Ltd «s’abstiennent d’utiliser les images» de toute l’équipe représentée par Nadia Kirsten Motet. Sauf que le film est à l’affiche depuis vendredi.

Lynn Forget Erasmus, freelance, a été employée comme extra coordinator par NKM Design & Talent pour gérer les acteurs et les figurants sur le tournage de NSR: The Jade. Elle fait partie de l’équipe, qui a tenu à accompagner Nadia Kirsten Motet aux Casernes centrales, lundi. «En un an, c’est le troisième projet sur lequel je travaille avec Nadia Motet», explique-t-elle.

Pour NSR: The Jade, Lynn Forget Erasmus indique que c’est «un contrat que nous avons rédigé ensemble. Il spécifie clairement l’estimation des coûts, en tenant compte du nombre de figurants requis par jour». Avant d’ajouter que le contrat prévoyait un paiement échelonné en trois tranches, «en sus des coûts supplémentaires. C’est connu que dans la production d’un film, il y a toujours des coûts additionnels». Selon elle, c’est la dernière tranche de paiement qui n’a pas été honorée par Liv Worldwide Productions Ltd.

Conséquence : «Ce litige affecte une quinzaine de personnes», précise Lynn Forget Erasmus, dont les acteurs ayant un rôle important dans NSR: The Jade «qui devaient être payés intégralement à la fin du tournage et qui n’ont pas été rémunérés du tout».

De son côté, Nadeem Sham, acteur, producteur et directeur de Liv Worldwide Production Ltd, explique d’emblée qu’il a un litige en cour contre Nadia Motet. Par conséquent, il ne cite aucun chiffre. Ni même le budget du film. La partie adverse ne cite pas de chiffres non plus.

Nadeem Sham explique qu’il a, à son tour, entré une affaire en cour parce que «la partie adverse nous a réclamé la TVA». Alors qu’elle ne serait pas, selon lui, dûment enregistrée. «Nous nous sommes tournés vers la Mauritius Revenue Authority.» Il ajoute que la partie adverse a bien signé un contrat de casting director pour Maurice. «Pour NSR: The Jade, il y avait trois casting directors. L’un pour l’Himalaya de l’Inde, l’autre pour l’Angleterre et elle pour Maurice. Tous les rôles principaux venaient de l’étranger. À Maurice, nous n’avons retenu que des extras.»

L’acteur et producteur maintient que sa société a «bien payé. Maintenant, nous réclamons le remboursement de ce qui a été payé pour cause de conflit d’intérêts. En s’engageant avec nous, le casting director ne peut pas s’engager auprès d’autres personnes dont des acteurs». Il affirme également : «Environ 500 personnes ont travaillé sur ce film, il n’y a qu’une quinzaine de mécontents». Avant de souligner qu’«avec ce film, nous avons surtout mis l’image de Maurice en avant».