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Débat 100 % Citoyens: la corruption discutée à côté d’Angus Road

10 décembre 2020, 11:45

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Débat 100 % Citoyens: la corruption discutée à côté d’Angus Road

À une centaine de mètres de la résidence du Premier ministre, Pravind Jugnauth, à Angus Road, le secrétaire général de 100% Citoyens, Dev Sunnasy, a invité le leader de l’opposition, Arvin Boolell, et le Whip, de l’opposition, Shakeel Mohamed, pour un débat sur la corruption et le trafic d’influence. Les échanges ont eu lieu dans une résidence privée, mais diffusés live sur les réseaux sociaux afin de marquer la journée internationale de la lutte contre la corruption. D’ailleurs, l’animateur n’a pas manqué d’ironiser en invitant Pravind Jugnauth à se joindre à eux s’il le souhaite.

D’emblée, le leader de l’opposition n’a pas manqué de taper sur le gouvernement qui est «en perte de vitesse». D’ailleurs, il croit que la population est choquée d’apprendre que trois membres du Cabinet sont impliqués dans des affaires suspectes. «Il y a eu Ivan Collendavelloo. Ensuite le chef du gouvernement lui-même avec l’affaire d’Angus Road et tout dernièrement Yogida Sawmynaden qui est impliqué dans des scandales. Il y a aussi ceux impliqués indirectement dans la marée noire», a soutenu Arvin Boolell.

Shakeel Mohamed en a également remis une couche. Il a rappelé que le Covid-19 a permis aux Mauriciens de réaliser que le gouvernement peut dépenser plus d’un milliard de roupies pour l’achat d’équipements en quelques jours et dont certains sont hors d’usage. «Après 52 ans d’Indépendance, il y a un Premier ministre qui vient d’avouer qu’il y a une enquête sur lui et il défend un ministre accusé d’avoir recours à de l’emploi fictif. Où sont nos institutions ?» s’est-il demandé. Shakeel Mohamed a affirmé que les circonstances dans lesquelles Soopramanien Kistnen est décédé le font frémir. «Il ne faut pas oublier la pendaison d’un policier avec une serviette attachée à un robinet alors qu’il était impliqué dans une affaire de drogue. Il y a des personnes de ma famille, dont ma mère et mon épouse, qui me conseillent de baisser le ton. Elles craignent pour ma sécurité», a-t-il raconté.

En outre, Arvin Boolell a qualifié le chantage et les promesses faits par le gouvernement après les élections villageoises comme étant un acte de corruption.