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Visite éclair aux Casernes centrales à la manière de Lucky Luke après un ‘joke’

5 décembre 2020, 17:08

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Visite éclair aux Casernes centrales à la manière de Lucky Luke après un ‘joke’

Des présidents de conseils de district nouvellement installés ont réagi à la manière de Lucky Luke à la suite de la publication sur Facebook d’un joke sur la déclaration d’un président comparant le Premier ministre, Pravind Jugnauth, à Jésus-Christ.

En effet, tout de suite après son élection,  le président du conseil de Moka, Sudhir Soonarane, a comparé Pravind Jugnauth à Jesus-Christ, ce qui a provoqué une vague de condamnations tant à Maurice que dans la diaspora, spécialement chez les Mauriciens d’Australie.

Ce qui a amené Touria Prayag à faire ce commentaire sur Facebook : «Si kelkun resi koner nom ladrog ki ban nouvo president vilaz la pe pran, fer koner siouple. Bien bizin. Question de survie !»

Or, au lieu de rire d’un bon coup, les présidents, conseillés par on ne sait qui,  sont partis aux Casernes centrales le vendredi 4 décembre pour porter plainte contre le joke de la journaliste.

Selon des observateurs, si les présidents réagissent aussi vite quand des problèmes se produisent dans les villages - insécurité grandissante, vols, viols, attaques à main armée, infrastructure défaillante, nids-de-poule, lampadaires en panne,  panneaux indicateurs manquants, congestion, absence de parking - une nouvelle ère s’installerait dans les régions rurales.

D’autre part, on s’interroge sur le sens de jugement des hauts gradés de la police s’ils sont aussi enthousiastes à dérouler le tapis rouge pour les présidents après un joke alors que la law and order s’est considérablement dégradéw dans le pays depuis ces cinq dernières années; et cela ne vient pas des médias ou des facebookers mais de Statistics Mauritius, une institution du gouvernement.

Toujours au chapitre de la law and order, la mort dans des conditions atroces de la policière Dimple Raghoo a relancé le débat sur les priorités des Casernes centrales. En effet, alors que pas moins de 12 policiers avec chiens avaient été dépêchés chez une internaute - une jeune fille frêle - aux petites heures du matin pour l’arrêter, on se demande comment seuls deux policiers sans armes et sans véhicule ont  été déployés pour gérer une livraison contrôlée et appréhender d’éventuels trafiquants de drogue.