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Angus Road: 1ère étape de Bhadain vers une «private prosecution» contre le Premier ministre

1 décembre 2020, 11:30

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Angus Road: 1ère étape de Bhadain vers une «private prosecution» contre le Premier ministre

Il avait donné un ultimatum à Pravind Jugnauth jusqu’à lundi (hier) pour qu’il démissionne de son poste de Premier ministre, sinon il entamerait une poursuite privée (private prosecution). Roshi Bhadain a mis sa menace à exécution. Il a écrit au Directeur des poursuites publiques (DPP) hier pour, d’abord, identifier les trois délits présumés : complot, paiements en espèces au-dessus de la limite autorisée, et public official using office for gratification. 

Le complot selon l’ancien ministre de la Bonne gouvernance, a été orchestré pour «defraud the state». Le leader du Reform Party dit analyser que le terrain pour lequel Loganaden Govinden a payé en 2001 valait Rs 20 millions à l’époque, et que quand Pravind Jugnauth l’a finalement «acheté» en 2008, la valeur est restée la même et que pire, la superficie avait augmenté. Selon lui, Govinden, Pravind Jugnauth et BASE ont donc comploté pour sousévaluer le terrain. 

Les deux autres accusations tombent sous la Prevention of Corruption Act (PoCA) et la Financial Intelligence and Anti Money Laudering Act (FIAMLA). Cette dernière régit les paiements en cash, et Roshi Bhadain insiste sur la véracité des reçus circulés par Arvin Boolell et il veut poursuivre Pravind Jugnauth pour infraction à la FIAMLA. Enfin, sous la PoCA, Roshi Bhadain estime que Pravind Jugnauth a utlisé sa position de ministre pour obtenir des faveurs de Bel Air Sugar Estate. En 2004, BASE lui permet de signer sur un rapport d’arpentage comme acquéreur d’un des terrains d’Angus Road alors que c’est Govinden qui a payé et, en février 2005, Patrick Rountree, directeur de BASE, lui demande d’intercéder auprès du gouvernement pour que sa compagnie obtienne un bail sur un terrain de 104 arpents. 

Dans sa lettre, Roshi Bhadain formule deux demandes au DPP : la permission d’aller de l’avant avec ces poursuites privées, et que son bureau demande à la commission anticorruption (ICAC) une copie complète du dossier d’enquête sur les affaires immobilières d’Angus Road.