Publicité

Quarantaine payante: le manque d’hôtels abordables décrié

27 novembre 2020, 16:01

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Quarantaine payante: le manque d’hôtels abordables décrié

«Les autorités avaient promis de travailler sur un nouveau plan visant à soulager le fardeau financier des Mauriciens qui n’ont pas les moyens de se payer des hôtels 4-étoiles ou plus pour effectuer la quatorzaine. Mais nous n’avons pas d’options à ce jour.» C’est le cri du coeur d’une Mauricienne et mère de famille qui attend de rentrer au pays de Paris. Sauf qu’à chaque fois qu’elle se connecte sur le site de la Mauritius Tourism Promotion Authority (MTPA), elle a buté sur les frais jugés exorbitants des hôtels de luxe. «Lorsque j’ai contacté un cadre du gouvernement, il m’a fait comprendre que la Banque de Maurice proposait des prêts avec des taux intéressants. J’ai déjà des prêts à rembourser. Toutes les raisons sont bonnes pour nous extirper de l’argent.» 

Nous avons sollicité le porte-parole du National Covid-19 Committee, le Dr Zouberr Joomaye. Il soutient que les promesses sont bien tenues et qu’une guesthouse située à Pointe-aux-Sables a, par exemple, été ajoutée à la liste surtout pour les arrivées prévues ce samedi. Il explique que d’autres établissements rejoindront cette liste au fur et à mesure qu’ils auront le feu vert des autorités. «Je me fais un devoir de suivre ces étapes de près. Je comprends la situation mais cela prend du temps parce que chaque établissement a un certain nombre de critères à respecter avant de pouvoir entreprendre la prise en charge des personnes en quarantaine.» 

Justement, quels sont ces critères ? Dans un premier temps, il faut que la direction de l’établissement réponde à l’appel à manifestation d’intérêt auprès de la MTPA. Celle-ci se charge de vérifier si tous les permis sont à jour. Ensuite le dossier est soumis au ministère de la Santé qui vérifie que les chambres sont bien séparées les unes des autres sans accès commun, s’il y a un système de sécurité fiable comme des caméras de surveillance et si l’établissement est capable d’accueillir au moins 25 personnes à la fois. «Il faut être réaliste. Nous n’allons pas engager des membres du personnel hospitalier ou des officiers du ministère de la Santé pour une poignée de personnes seulement», explique le Dr Zouberr Joomaye. Il fait aussi ressortir que jusqu’à présent, peu d’établissements hôteliers ont répondu à l’appel. 

Soulignons que pour pouvoir revenir au pays, un passager doit produire les documents prouvant que sa réservation dans un centre de quarantaine se trouvant sur la liste de la MTPA a été totalement payée.

 


Les patients transférés à l’ent réclament le remboursement de leur réservation

<p>Ils sont nombreux à avoir été transférés à l&rsquo;hôpital ENT dès leur arrivée ou au septième jour de leur quarantaine. De ce fait, ils réclament un remboursement des frais d&rsquo;hôtel. Mais il nous revient que leurs démarches n&rsquo;ont pas abouti à ce jour. Contacté par <em>&laquo;l&rsquo;express&raquo;</em>, Arvind Bundhun, directeur de la MTPA, souligne que les hôtels sont tenus de rembourser les personnes en intégralité comme c&rsquo;est stipulé sur leur site. Il promet d&rsquo;intervenir si cette condition n&rsquo;est pas respectée et demande à ceux concernés de prendre contact avec la MTPA. Pour les personnes qui ont déjà validé leur réservation en ligne mais pour une raison ou une autre, veulent modifier les dates, elles doivent négocier directement avec la direction de l&rsquo;établissement. &laquo;<em>La MTPA n&rsquo;est pas concernée dans ce cas de figure.&raquo;</em></p>

 

 


Un vol vers l’Afrique du Sud le 4 décembre 

<p>Les autorités ont accédé à leur demande. Il y aura bien un vol spécial d&rsquo;<em>Air Mauritius</em> à destination de Johannesbourg le 4 décembre. Plus d&rsquo;une centaine de personnes sont concernées. Selon nos recoupements, le vol est déjà complet avec 170 passagers confirmés. Le départ est prévu à 7 h 40. Ce vol spécial a été rendu possible suite à des requêtes officielles formulées par l&rsquo;administratrice du groupe <em>Mauritius in Quarantine.</em></p>