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C3: au «stade Maradona», Naples gagne en souvenir de son N.10

27 novembre 2020, 07:59

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C3: au «stade Maradona», Naples gagne en souvenir de son N.10

Les joueurs de Naples, entrés sur le terrain avec tous le même maillot, le N.10 de Maradona, ont gagné jeudi en Ligue Europa en mémoire de l'idole de la ville dans un stade qui, pour les supporteurs, porte déjà son nom.

Ni but de la main, ni coup franc «maradonesque» sur la pelouse, mais de l'émotion et surtout une victoire contre les modestes Croates de Rijeka (2-0): les Napolitains sont en tête de leur groupe dans cette Ligue Europa soulevée en 1989 par Maradona, quand elle s'appelait encore la Coupe de l'UEFA. 

C'est donc avec son emblématique N.10 que les Napolitains ont rendu hommage au plus brillant joueur de l'histoire du club. Un maillot qu'ils ont gardé pour la minute de silence avant de reprendre leurs numéros habituels, donc sans N.10, ce numéro n'étant plus attribué à Naples, depuis des années. 

Peu avant le match, le capitaine Lorenzo Insigne et le magasinier historique du Napoli, Tommaso Starace, étaient sortis du stade pour déposer une gerbe au pied des grilles et se recueillir, selon une vidéo diffusée par le club.

«Il ne mourra jamais parce que c'est une légende, il a fait des choses extrordinaires. Déjà, hier, en allant à l'hôtel dans le bus, on voyait que la ville ne respirait plus le même air», a souligné Gennaro Gattuso sur Sky Sport. 

Toute la journée, les supporteurs se sont pressés devant le stade San Paolo que le maire a proposé de rebaptiser du nom de Maradona. Proposition soutenue jeudi par le président du Napoli, Aurelio de Laurentiis: «Je crois qu'il est juste de baptiser San Paolo de ton nom pour t'avoir encore avec nous».

Trace indélébile

Sur les grilles du stade, sans attendre, une plaque a été apposée par des supporteurs: «Stade Diego Armando Maradona».

Et partout des écharpes bleu-blanc, des bougies, des portraits de la star et des maillots bleus, formant un véritable mur du souvenir pour le joueur dont sept saisons (1984-1991) ont laissé une trace indélébile chez les habitants de la ville du sud de l'Italie, par ses succès comme ses dérapages.

A quelques instants du coup d'envoi, les supporteurs étaient encore plusieurs centaines devant le stade, resté allumé toute la nuit de mercredi à jeudi.

Mais dans les gradins, toujours pas de tifosi: le huis-clos est la norme dans les stades italiens, en raison de la pandémie de coronavirus, mais il fut jeudi soir plus pesant que jamais lors de la minute de silence, sous le regard du grand absent dont le portrait était projeté sur un écran géant. 

Les joueurs de Rijeka, peut-être impressionnés par cette ferveur, n'ont pas gâché l'hommage.

Les Napolitains, dont le début de semaine a été agité après la défaite en championnat contre l'AC Milan (1-3), n'ont pas eu à forcer. Zielinski, après un passement de jambes qu'aurait apprécié Maradona en connaisseur, a centré fort devant le but un ballon poussé dans son propre but par le Croate Anastasio (41e). Puis Lozano a scellé une victoire tranquille (75e), la première dans le «stade Maradona».