Publicité

Virus: vers l’arrivée des vaccins, restrictions aux Etats-Unis

20 novembre 2020, 18:09

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Virus: vers l’arrivée des vaccins, restrictions aux Etats-Unis

Pfizer/BioNTech va déposer vendredi une demande d’autorisation d’urgence de son vaccin contre le Covid-19 aux Etats-Unis, où les autorités ont imposé une nouvelle série de restrictions pour endiguer la pandémie, tandis que l’Inde a dépassé les neuf millions de cas.

L’alliance Pfizer/BioNTech a confirmé vendredi qu’elle déposerait le jour même auprès de la FDA une demande d’autorisation de mise sur le marché de son vaccin.

Le directeur de BioNTech avait estimé jeudi, dans un entretien avec l’AFP, «possible» l’autorisation et la distribution de ce vaccin au cours du mois de décembre, tant aux Etats-Unis que dans l’Union européenne.

Vendredi, le secrétaire américain à la Santé Alex Azar avait annoncé cette demande, et ajouté que la société américaine Moderna, également sur les rangs avec son vaccin, pourrait aussi déposer une demande prochaine.

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen avait indiqué de son côté que le régulateur européen pourrait donner son feu vert à la commercialisation des deux vaccins «dès la deuxième moitié de décembre, si les procédures se passent sans problème».

Pfizer/BioNTech et Moderna ont annoncé ces derniers jours une efficacité de l’ordre de 95% pour leurs vaccins, suscitant une vague d’optimisme dans le monde, où des centaines de millions de doses ont déjà été réservées par différents gouvernements.

Et l’immunologue Anthony Fauci, personnalité scientifique très respectée aux Etats-Unis, s’est voulu rassurant en affirmant jeudi que «la rapidité du processus» de développement de ces vaccins n’avait «en rien compromis la sécurité, pas plus que l’intégrité scientifique».

- Phase «exponentielle» -

Ces bonnes nouvelles arrivent alors que plus de 56,8 millions de cas et 1,36 million de morts ont été officiellement recensés dans le monde depuis le début de la pandémie, selon un bilan établi vendredi par l’AFP.

Aux Etats-Unis, l’épidémie est en phase «exponentielle», avec quelque 200.000 nouveaux cas et 1.750 morts en 24 heures, après plus de 2.000 la veille, un seuil qui n’avait plus été franchi depuis des mois.

Les Américains ont été invités à s’abstenir de voyager pour Thanksgiving, le 26 novembre, plus grande fête familiale des Etats-Unis, à l’occasion de laquelle des records de fréquentation sont traditionnellement battus dans les aéroports et sur les routes.

Et partout dans ce pays ont reparu de nouvelles restrictions.

En Californie, où le virus se propage à «une vitesse jamais vue depuis le début de cette pandémie» selon son gouverneur, environ 94% de la population sera placée à compter de samedi sous couvre-feu, de 22h à 5h du matin, pour une durée d’un mois.

A Washington, musées publics et zoo referment leurs portes à partir de lundi, tandis qu’à New York, le maire Bill de Blasio a fermé jeudi les écoles publiques, une mesure qui a immédiatement suscité la controverse, avec une pétition demandant le maintien de leur ouverture et des manifestations devant la mairie.

Le président élu américain Joe Biden, qui doit faire le 20 janvier son entrée à la Maison Blanche, a affirmé jeudi qu’il n’imposerait pas de «confinement national total». «Je n’arrêterai pas l’économie», a-t-il lancé.

- 9 millions de cas en Inde -

L’Inde, quant à elle, a franchi vendredi la barre des neuf millions de cas, et déplore officiellement plus de 132.000 morts - des chiffres largement sous-évalués, estiment de nombreux experts, en raison de sous-déclarations, notamment dans les campagnes, et d’un nombre relativement faible de tests.

Après un confinement très strict en mars puis une levée progressive, des restrictions commencent à être réintroduites par endroits.

Les attroupements dus à la fête de Diwali samedi dernier, associés aux réticences à porter le masque et au non-respect des règles de distanciation, ont provoqué une reprise inquiétante des contagions.

A New Dehli, les autorités ont décidé de quadrupler l’amende infligée à ceux qui ne portent pas le masque, tandis que celles d’Ahmedabad (Ouest), principale ville de l’Etat du Gujarat, ont décidé d’imposer à partir de vendredi un couvre-feu nocturne pour une durée indéfinie, doublé d’un confinement total ce week-end.

- Légère baisse en Europe -

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a recommandé vendredi de ne pas administrer de remdesivir aux malades du Covid-19 hospitalisés. Ce médicament, très cher et comportant d’importants effets secondaires, n’évite ni des morts ni des formes graves de la maladie, a-t-elle déclaré.

En Europe, l’OMS s’est félicitée d’une baisse du nombre de cas hebdomadaires la semaine dernière, mais les décès ont continué d’augmenter et la prudence reste de mise.

Le chef de l’Eglise orthodoxe de Serbie, le patriarche Irinej, est décédé vendredi des suites du Covid-19, trois semaines après avoir célébré les funérailles du chef de cette Eglise au Monténégro.

Les contaminations se sont envolées ces derniers temps dans les Balkans, plutôt épargnés par la pandémie au printemps.

En Grèce, le gouvernement a réquisitionné vendredi des cliniques privées à Thessalonique, deuxième ville du pays, où une personne sur trois est contaminée par le coronavirus.

Au Danemark, deux semaines après avoir lancé l’alerte sur une mutation inquiétante du coronavirus via les visons - et commencé à abattre l’intégralité de son immense cheptel -, le Danemark a conclu jeudi que cette menace potentielle pour les vaccins humains était «très probablement éteinte», en l’absence de nouveau cas détecté.