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Anil Nemchand: «La corruption est un cancer qui va tuer notre pays»

20 novembre 2020, 10:25

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Anil Nemchand: «La corruption est un cancer qui va tuer notre pays»

L’ex-responsable des relations publiques (PRO) de Bel-Air Sugar Estate (BASE), figure connue des actualités mauriciennes (affaire Dulull dans le temps et Angus Road ces temps-ci), se porte candidat aux villageoises. C’est dans son village natal, Rivière-des-Anguilles, qu’il tente d’apporter sa pierre à la société, 17 ans après avoir été fait Officer of the Star and Key.

Pourquoi votre candidature à ces villageoises ? 
La politique m’a toujours habité. en 1990, j’étais un candidat indépendant aux élections générales contre des ténors comme Prem Nababsing, Dr Swalay Kasenally et j’avais obtenu près d’un millier de votes sans faire de campagne. Ensuite je n’ai pas poursuivi la route, dans une large mesure afin d’éviter tout conflit avec mon employeur du secteur privé. J’ai donc misé sur le travail. Maintenant je ne travaille plus, je suis libre. Et comme il n’y a pas d’élections générales en vue (à moins que le méga-scandale Angus Road ne nous prouve le contraire), je me suis dit pourquoi ne pas tâter le terrain et oeuvrer pour les habitants de mon village... 

Quelle est justement votre vision pour Rivière-des-Anguilles ? 
Tout le monde sait que le maigre budget mis à la disposition du conseil de village ne donne pas vraiment de marge de manoeuvre. Mais cela ne doit pas nous décourager. De concert avec les habitants, en les impliquant dans les projets, il y a pas mal de choses à entreprendre, à lancer, à faire tourner pour le bien commun. Il y a aussi, en passant, pas mal d’indiscipline de la part des habitants et il faut les sensibiliser aux enjeux de développement et de cohabitation. D’autre part, il y a du travail à faire sur le plan éducatif. Il faut comprendre pourquoi les enfants de Rivière-des-Anguilles ne vont pas à l’école de gouvernement du village, mais vont à celle du village voisin, Tyack. Cela va sans dire que les trois élus du numéro 13 auront pas mal de pression de ma part si je suis élu conseiller. 

Est-ce un pas de plus vers un engagement politique sur le plan national ? 
J’ai développé, au fil de mes actions, une réputation d’homme droit, qui refuse les magouilles. Mes prises de position l’attestent. Le fait que j’ai du temps et que je sois un workalcoholic font que j’ai le temps d’occuper le terrain. Et si je m’engage sur le plan national, ce ne sera pas pour mes intérêts mais pour ceux de la communauté en misant sur mon indépendance d’esprit. 

Qui sont vos principaux soutiens à Rivière-des-Anguilles ? 
Mes soutiens sont tous ceux qui me connaissent depuis mon enfance et leurs proches, amis et voisins. Je ne fais pas du porte-à-porte, encore moins de fausses promesses. Je dis simplement : si vous pensez que je peux vous être utile, alors votez pour moi... 

Enfin, où en êtes-vous par rapport à votre combat contre la corruption ? 
La corruption est le cancer qui est en train de tuer notre pays. Doucement mais sûrement. J’ai lu dans les actualités que l’ICAC a gelé les avoirs de Bertrand Lagesse et des proches de celui-ci. J’aimerais voir l’ICAC se démener avec la même énergie et diligence dans le cas Angus Road. Mais à la place d’explications claires et nettes, nous avons droit à une série de menaces, du moins envers tous ceux qui osent en parler...