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Meurtre d’Ayaan, 2 ans: «Aucun élément ne lui permettait de penser que l’enfant avait été battu», dit un proche du policier

19 novembre 2020, 13:34

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Meurtre d’Ayaan, 2 ans: «Aucun élément ne lui permettait de penser que l’enfant avait été battu», dit un proche du policier

Il est âgé de 55 ans et compte plus de 30 ans au sein de la police. En 2019, lors des célébrations du 12 mars, le caporal Mohammad Moontaj Ally Emambocus figure parmi les décorés et obtient la Second Class to the President’s Long Service and Good Conduct Medal.

Le quinquagénaire, domicilié à Plaine-Magnien, se retrouve aujourd’hui dans la tourmente. Affecté au poste de police de l’hôpital Jawaharlal Nehru à Rose-Belle, il a été arrêté mardi après-midi et placé en détention dans le cadre de l’enquête sur le meurtre du petit Ayaan Ramdoo, deux ans, à Midlands. Le caporal Mohammad Moontaj Ally Emambocus a comparu au tribunal de Mahébourg. Il a recouvré la liberté conditionnelle contre une caution de Rs 40 000. 

Cette affaire a eu l’effet d’une bombe sur la famille Emambocus. Un de ses proches déclare que le policier, marié et père de famille, est très sérieux dans son travail et il aurait simplement fait l’erreur d’avoir voulu agir sur une base humanitaire. «Il n’aurait jamais fait des choses illégales pour risquer sa carrière. Il n’a jamais eu de remarques négatives de la part de ses supérieurs. Si un policier était en présence d’informations faisant état de soupçons de meurtre concernant le cas dont il s’occupe, croyez-vous qu’il serait assez naïf pour mettre en jeu sa carrière ?» interroge un parent du policier. «À cet instant, il a voulu aider les parents du garçonnet qui lui faisaient de la peine et ces derniers, évoquant leurs croyances religieuses, ne voulaient pas qu’une autopsie soit pratiquée sur le petit. Aucun élément ne lui permettait de penser que l’enfant avait été battu. S’il savait cela, il n’aurait jamais accepté d’aider les parents en leur référant un médecin du privé», poursuit le proche du caporal. 

Dans sa déposition, le caporal Mohammad Moontaj Ally Emambocus a expliqué que des médecins du privé ont souvent accès à l’hôpital pour délivrer un acte de décès. Après sa comparution en cour, il a participé à une reconstitution des faits à l’hôpital Jawaharlal Nehru. Le caporal Mohammad Moontaj Ally Emambocus est défendu par Me Nawaz Dookhee. 

Le policier était de service aux urgences de l’hôpital Nehru, dans la soirée du jeudi 12 novembre, lorsque la mère d’Ayaan Ramdoo, Nawsheen Beeharry, 26 ans, et son époux avec qui elle s’est mariée religieusement, Ashar Sobratee, 22 ans, ont emmené le petit qui avait déjà rendu l’âme. L’interrogatoire du caporal Emambocus se poursuit aujourd’hui. Nawsheen Beeharry a également participé à une reconstitution des faits à l’hôpital. Elle a expliqué qu’elle se trouvait chez elle lorsque son époux lui a dit que l’enfant était malade. Ils ont alors pris leur véhicule pour se rendre à l’hôpital. 

La doctoresse Nesha Soobhug était aussi de retour sur les lieux. Son portable a été saisi. Elle a retenu les services de Me Neelkanth Dulloo. L’enquête est menée par la Major Crime Investigation Team.