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Face à la crise: investissement dans les infrastructures publiques et recrutements par les corps parapublics

11 novembre 2020, 20:08

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Face à la crise: investissement dans les infrastructures publiques et recrutements par les corps parapublics

La stratégie pour sortir de cette crise sans précédent est de relancer l'investissement, maintenir  et créer de l’emploi. C’est ce qu’a fait ressortir le ministre des Finances, Renganaden Padayachy, lors d’une conférence de presse, mercredi après-midi. 

La stratégie est comme suit : débourser Rs 6 milliards pour des investissements publics notamment dans des travaux d’infrastructure comme retaper les routes, les drains, entre autres. Puis maintenir l’emploi à travers diverses mesures comme celles mises en place avant et lors du budget 2020/2021, à l'instar du Wage Assistance Scheme dans lequel l’État a déboursé Rs 13 milliards pour 476 382 salariés. Et enfin la création d’emplois (voir les annonces de Soodesh Callichurn plus bas). «L’impact de ces trois mesures est énorme pour soutenir l’économie», a soutenu le ministre des Finances. 

Le ministre du Travail, Soodesh Callichurn, a de son côté, annoncé qu’un programme de formation est en cours pour ceux qui ont perdu leur emploi. «Des secteurs de l’économie porteurs d’emploi ont été identifiées. Nous travaillons avec la Human Resource Development Council (HRDC) pour établir une série de formations pour, dans un premier temps, 9 000 personnes en vue d'un recrutement». 

Il a ajouté que ceux qui sont déjà qualifiés seront placés dans les petites et moyennes entreprises avec un salaire de Rs 10 200 assuré par le gouvernement. 

Pour sa part, Landscope va recruter 2 000 personnes actuellement au chômage technique et le Mauritus Oceanography Insitute (MOI) recrutera 1 000 pêcheurs pour travailler sur la conservation des coraux et l’élevage des poissons. «Ce sont 23 000 personnes qui bénéficieront de toutes ces mesures à partir de début 2021», a affirmé le ministre du Travail. 

«Nous faisons face à des lobbys pour l’ouverture des frontières et le droit de licencier, mais nous ne cédons pas.» Les deux ministres ont ainsi dénoncé les divers groupes de pressions pour l’ouverture des frontières et le changement de certains protocoles. «Mais nous y résistons. Car la situation internationale comme la 2ème vague en Europe ne le permet pas», a assuré le ministre des Finances. 

Aux dires de Renganaden Padayachy, l’économie reprend son rythme lentement. Le problème, dit-il, c’est que les touristes ne peuvent venir au pays. Le secteur touristique ne représente que 8 % de nos richesses alors que 90 % de nos activités économiques continuent. «Notre priorité est de faire attention et de procéder par phase. Dès que nous pourrons accueillir les touristes, nous serons en phase d’expansion très élevée. En attendant, nous restons vigilants par rapport au virus.» 

Il fait valoir qu’une autre pression est exercée pour l’arrêt du paiements des salaires dans les secteurs affectés et l’autorisation de licencier. «Pas pou ena sa. Pas bizin vinn fer lobby», déclare-t-il. Le ministre des Finances a rappelé qu’il était déjà convenu que le gouvernement allait payer les salaires à condition que personne ne soit licenciée. 

Soodesh Callychurn avance que certains «envi zis met dans poche et fer profit». Il fait comprendre qu’il y a des pressions pour revoir certaines prévisions de la loi du travail. Toutefois, le ministre est catégorique à ce sujet. «Nous pas pou tous la loi travail si li au detriman la klas travayér.» Car, explique-t-il, c’est l’argent des contribuables qui soutient l’emploi.

Pour le boni de fin d’année, tous les employeurs ont l’obligation de le payer, déclare le ministre du Travail «et mo pena lintention tir sa». Il rassure également qu’il n’y aura pas de réduction de la pension des personnes âgées.