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Sud: sans tambour ni trompette pour l’enregistrement des candidats

2 novembre 2020, 10:48

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Sud: sans tambour ni trompette pour l’enregistrement des candidats

Le calme plat. Rien n’indiquait que se déroulait l’enregistrement des candidats aux élections villageoises dans le Sud, samedi. Il fallait se rendre dans les différents centres dédiés pour savoir que c’était le nomination day. Pas de banderoles des partis, ni d’animation inhabituelle dans les rues des villages que l’express a sillonnés. La vie suivait son cours normal. 

Rose-Belle. 9 heures. Au moins deux partis et deux candidats indépendants s’apprêtent à se faire enregistrer à la Rose-Belle North Government School. Parmi eux, le groupe Rose-Belle Community Watch, mené par Goorooduth Chuttoo, connu dans la région et ailleurs pour son musée de la petite collection. Contraste visible à la Dookhee Gungah Government School à New-Grove. À notre arrivée, seul un parti entamait les procédures. Il s’agit du Parti civic de New-Grove. Ici, l’on retiendra surtout le strict respect des mesures sanitaires, soit le port du masque, la prise de température et le gel désinfectant. Ce qui sera aussi le cas dans d’autres nomination centres qu’on visitera, tels que l’école du gouvernment de Mon-Trésor-Mont-Désert ou celle de Permal Soobrayen à Souillac. 

On avance. À l’école du gouvernment de Mare-d’Albert, deux partis s’enregistrent. Il s’agit du Parti Progrès de Mare-d’Albert et le groupe Mare-d’Albert Everyday at Service, dont le doyen, Mahabeer Seetohul, soufflera bientôt ses 78 bougies. On reprend la route. Après avoir avalé pas moins de trois kilomètres depuis le rondpoint de Plaine-Magnien, en direction de l’aéroport, on arrive à l’école du gouvernment de Mon-Trésor-Mont-Désert, entourée de champs de canne. Dans ce coin pittoresque, ce nomination centre grouille de monde avec l’enregistrement de deux partis et un candidat potentiel qui ne figure pas sur le registre électoral. Sur place, tout en regardant la liste des symboles, des candidats, sur le ton de la plaisanterie, lancent «Wakashio koté?» en référence au symbole bateau. 

Contraste total entre le collège d’État France Boyer de la Giroday à Plaine-Magnien, où un seul parti, le Mouvement Zeness de Plaine-Magnien, s’apprêtait à s’enregistrer au moment de notre arrivée, et l’école du gouvernment Willoughby à Mahébourg. Là, les gens faisaient la queue pour les formalités. On rencontre une des figures emblématiques de Mahébourg, Georges Ah-Yan, qui vient s’enregistrer avec son équipe, la Mahébourg citizens welfare organisation. Ou encore le Parti Solidaire dont l’un des membres arrive sur une chaise roulante après avoir eu un petit accident. Il s’agit de Samuella Hatton, plus connue comme Marilyn. Idem pour la Sir Claude Noël Government School où il y avait beaucoup de monde. 

On quitte le district de Grand-Port pour celui de Savanne. Contrairement au premier nommé où seules quelques affiches étaient placardées sur des murs ou pylônes électriques, à Savanne, des banderoles ornent les mains-courantes. L’ambiance des élections villageoises est bel et bien présente. Au collège d’État de St.-Aubin, le parti l’Inite s’enregistre pendant que le président du groupe Alternatif de St.-Aubin, Avinash Lepoigneur, nous confie qu’il est revenu dans le cadre d’une formalité. Il est presque 14 h 40 quand on débarque à la Permal Soobrayen Government School à Souillac. Quatre groupes et quatre candidats indépendants se sont enregistrés pendant les six heures écoulées. «Karant dimounn mem anvi servi vilaz-la», fait remarquer un candidat indépendant. Ce dernier a tenu à y être jusqu’à 15 heures, voire 16 heures, dans l’éventualité où il y ait contestation ou désistement.