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L’école de chasse réfute les propos du Collectif Sauvons nos cerfs

13 octobre 2020, 21:26

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L’école de chasse réfute les propos du Collectif Sauvons nos cerfs

Deux écoles de pensée s’affrontent sur un sujet d’actualité : le traitement des animaux et le respect qui leur est dû. L’une est spécialisée dans le comportement des animaux et les traite comme sa famille, alors que l’autre est un chasseur professionnel qui prône les bienfaits de la chasse. Positions irréconciliables ? L’État sera-t-il l’arbitre ?

La semaine dernière, le Collectif Sauvons nos cerfs est monté au créneau pour demander au gouvernement de ne pas autoriser les opérations de l’école de chasse et de la faune sauvage. Hier, c’était au tour de Lionel Berthault, le directeur de cette école, de réfuter certaines déclarations du collectif qu’il affirme être des «allégations, voire de la diffamation» à son égard.

Depuis la conférence de presse du Collectif Sauvons nos cerfs, Lionel Berthault déclare ne plus dormir. La semaine dernière, Noémie Barragan, porte-parole du collectif, a demandé aux autorités de ne pas donner de feu vert à cette école de chasse afin de protéger les cerfs. Lui donnant la réplique hier, Lionel Berthault a expliqué qu’il fait ce métier depuis 17 ans dans l’île. Et que son objectif est d’éduquer les Mauriciens sur la chasse, comment elle se pratique et pourquoi. «Depuis février, avec le Covid-19, il n’y a pratiquement plus de touristes à Maurice et notre école n’a plus de revenus. C’est ce qui nous a incités à offrir nos services aux Mauriciens. Nous leur expliquons ce qu’est la chasse, J’accueille des personnes qui ont envie d’apprendre. Combien ont cette passion mais qui ne maîtrisent pas les bases ? D’ailleurs, il y a une vraie demande pour le partage de connaissances à ce sujet», a-t-il souligné.

Cet homme de 45 ans, qui dit avoir exercé le métier de journaliste dans le passé, précise avoir visité 40 pays pour comprendre l’importance de la chasse, avant d’y adhérer totalement et d’adopter ce métier. «À 13 ans, je savais déjà que je voulais être chasseur. Et dans ce métier, il ne s’agit pas seulement de tuer des animaux mais aussi d’apprendre, de connaître et de gérer la faune sauvage. C’est aussi apprendre à utiliser les viandes pour ne pas faire de gaspillage. Il faut également savoir que le cerf est l’une des viandes consommées par toutes les religions dans l’île. L’homme chasseur est aussi un protecteur de la nature. La chasse est importante, car elle fait en sorte que les animaux ne se retrouvent pas en surpeuplement. Par rapport aux cerfs, il y en a déjà beaucoup…»

Lionel Berthault explique qu’il a en outre œuvré contre le braconnage des éléphants en Tanzanie. Il dit ne pas comprendre la polémique dont il fait l’objet alors que la chasse est légale à Maurice. Au contraire, la chasse permet de mieux conserver la nature. «Nous conservons les terres dans le respect et l’amour de la nature. Ces terres auraient pu, en d’autres circonstances, servir à la construction d’autoroutes, de villes… Les chassés, il ne faut pas l’oublier, permettent à toute une faune d’exister, avec le soutien de plusieurs associations, comme la Mauritius Wildlife Foundation.»

Il soutient aussi que plusieurs points avancés par le collectif ne sont pas fondés, notamment les accidents de chasse. «Vinn montré konbien ka aksi- dan inn gagné, dan ki landrwa ou kapav gagn koud bal isi ?» Le directeur de l’école de chasse et de la faune sauvage a, dans la foulée, invité le Collectif Sauvons nos cerfs à venir suivre une formation auprès de son école pour savoir de quoi il en retourne vraiment avant d’émettre des critiques contre cet établissement.