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Métropolitain

27 septembre 2020, 20:13

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Métropolitain

Lorsqu’on se questionne sur le mot de « métro », on trouve qu’il est l’abréviation du mot « métropolitain », et, plus exactement, qu’il fait partie de l’expression « chemin de fer métropolitain ». C’est donc un chemin de fer qui traverse la ville, la métropole. On sait aussi qu’une métropole, en France, est une grande ville ou une ville principale d’une région. Mais là nous sommes dans le contexte français. Pour Maurice, le métro ne traverse pas une ville, mais plusieurs villes (pour l’instant). Et dans les années qui viennent il devrait traverser la conurbation la plus peuplée de Maurice, à savoir l’axe Port-Louis/Curepipe, ce qui regroupe presque la moitié de la population mauricienne. Est-ce qu’on aurait pu trouver un nom plus mauricien ? Il faut faire attention, il est vrai, lorsqu’on cherche un nom qui sied plus à Maurice, car on a parfois des trouvailles qui prête à sourire. Vu que ce chemin de fer est découvert, et non sous terre (comme la plupart des métros), on pourrait proposer le « tramoris ». Bref le temps n’est plus à la recherche d’un nom, mais à la suite et la fin du chantier du métro.

On sait aussi que la manière dont un pays est doté au niveau des transports publics est important pour la vie socio-économique et culturelle. Et concernant le dernier aspect, il est vraiment dommage que celui-ci soit plus l’apanage du secteur privé que du public. Ainsi, la culture reste toujours réservée aux classes moyennes et plus aisées, et écarte, d’emblée, les classes sociales plus modestes. Un ministère de la culture digne de ce nom devrait réfléchir à la manière de proposer des manifestations culturelles et des échanges culturels au plus grand nombre, ce qui semble toujours faire peur tant aux gouvernants qu’à beaucoup de membres des classes aisées. L’entre-soi est beaucoup plus cultivé ici que la mixité sociale et le pas vers l’autre, même si cette tendance est aussi une réalité ailleurs. Mais concernant notre île, la culture au sens large et au sens réflexif, aussi, doit devenir une sorte de priorité afin que l’accorité, mise en avant ces derniers temps, soit plus une réalité qu’un simple souhait. Le grand chantier de réflexion culturelle pourrait être : « fer lakorite vinn enn realite ».