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Coupe d’Europe de rugby: le Racing 92 en finale en s’offrant les Saracens sur le fil

26 septembre 2020, 21:51

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Coupe d’Europe de rugby: le Racing 92 en finale en s’offrant les Saracens sur le fil

Exploit du Racing 92! Le club francilien s’est hissé en finale de la Coupe d’Europe en réussissant à écarter les Saracens (19-15), tenants du titre, samedi à Nanterre, au terme d’un match cadenassé digne d’un jeu d’échecs.

L’ailier argentin Juan Imhoff a délivré les siens en inscrivant le seul essai de la partie à quatre minutes de la fin. A la manière d’un «numéro neuf au foot», a-t-il commenté.

Après leurs échecs en 2016 et 2018, les Ciel et Blanc se sont donc offerts une troisième opportunité de décrocher leur première étoile européenne.

Ce sera le 17 octobre face au Stade toulousain ou à Exeter, qui s’affrontaient dans l’autre demi-finale en Angleterre dans l’après-midi.

Dans cette rencontre très fermée, le club ciel et blanc a su relever le défi de la mêlée fermée imposé par les Sarries, une semaine après avoir décroché un succès net à Clermont (36-27). Son manque de consistance dans le jeu aérien ne l’a finalement pas pénalisé, tant sa défense et sa patience ont été admirables.

Les chiffres ne jouaient pourtant pas en faveur des hommes de Laurent Travers qui n’avaient remporté que deux de leur huit confrontations avec le club de Watford. Ils s’étaient certes imposés largement à Nanterre en novembre (30-10) mais c’était face à des Sarries très diminués.

Leur courte défaite (24-27) en janvier, dans la banlieue de Londres face à, cette fois-ci, l’équipe-type des Sarries avait fait naître de solides espoirs. D’autant que les partenaires de Teddy Iribaren se présentaient à cette demi-finale la confiance au beau fixe après trois succès en autant de matches depuis la reprise en septembre.

Mais la motivation des Sarries, intraitables avec les Irlandais du Leinster le week-end dernier, est décuplée depuis qu’ils savent qu’il évolueront en deuxième division anglais la saison prochaine.

La sanction infligée au club anglais pour plusieurs manquements au plafond salarial a regonflé à bloc ses joueurs. Même s’il ont perdu quelques éléments (Will Skelton, Liam Williams, George Kruis...), les Sarries ont conservé bon nombre de leurs internationaux.

Cinq (Billy et Mako Vunipola, Elliot Daly, Maro Itoje et Jamie George) étaient ainsi titulaires lors de la finale de Coupe du monde 2019 perdue par l’Angleterre face aux Springboks.

Et c’est sans compter le capitaine et buteur du XV de la Rose Owen Farrell, suspendu.

Déjà excellent en quart de finale face aux Irlandais du Leinster, Alex Goode l’a encore bien suppléé dans le jeu au pied. C’est lui qui a permis aux Sarries de rester à portée des Racingmen à la pause en transformant deux pénalités (9-6).

 Force mentale 

Plusieurs fautes de main des Franciliens (Simon Zebo, Teddy Thomas, Camille Chat) ont donné quelques opportunités au club anglais. Mais le Racing 92 a tenu bon pendant 40 minutes grâce à sa dureté en défense et la solidité de son paquet d’avants.

Une chevauchée côté gauche de Thomas, qui jouait son premier match de la saison, n’était pas très loin de faire mouche avant la pause.

Les Racingmen, muselés en attaque, ont payé leur indiscipline dès le retour des vestiaires. Goode, chirurgical au pied, a permis aux Sarries de creuser l’écart (9-15).

Mais ils ont admirablement réagi dans le dernier quart d’heure. Maxime Machenaud, entré à la place d’Iribaren, a rapproché son équipe (12-15) qui s’est créé une belle occasion sur une percée ébouriffante de Virimi Vakatawa à dix minutes du terme. Mais les Sarries l’ont annihilée. Encore.

Les jeunes avants, entrés en jeu, comme Hassane Kolingar, ont apporté de la fraicheur et fait suer les Sarries. Ces derniers ont fini par céder sur la fin grâce à Imhoff, bien lancé par Finn Russell, avant la transformation de Machenaud (19-15).

«Quand on va chercher ce genre de rencontre, ça veut dire que l’équipe est très forte mentalement», a salué le coach Laurent Travers.