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Dans la presse du… 1er Octobre 2003: Paul Bérenger devient Premier ministre

26 septembre 2020, 09:26

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Dans la presse du… 1er Octobre 2003: Paul Bérenger devient Premier ministre

«Le coeur en fête», titra l’express le 1er octobre 2003, soit au lendemain de la prestation de serment de Paul Bérenger comme Premier ministre. Le leader du parti du coeur, lors du cocktail qui suivit la réception, confia : «J’ai longtemps attendu ce jour pour le pays et pour les militants.» 

La cérémonie de prestation de serment eut lieu au Sir Harilall-Vaghjee Hall à 16 heures le 30 septembre 2003. Les 500 invités commencèrent à gagner l’hôtel du gouvernement une heure plus tôt. Vers 15 h 50, sir Anerood Jugnauth, qui avait démissionné dans la matinée, arriva, accompagné de lady Jugnauth. À 16 heures, ce fut au tour du couple Paul et Arline Bérenger de prendre place. De temps à autre, le futur Premier ministre se retourna pour échanger quelques mots avec son futur adjoint, Pravind Jugnauth. 

Paul Bérenger prêta serment comme Premier ministre devant le président de la République Karl Offman le 30 septembre 2003.

Une marche militaire marqua l’arrivée du président de la République Karl Offmann qui prit place sur l’estrade. Puis vint le moment tant attendu. D’un pas ferme, Paul Bérenger marcha jusqu’à l’estrade et d’une voix assurée prêta serment en tant que Premier ministre du pays. Des applaudissements nourris fusèrent. Quand il regagna son siège, son épouse l’enlaça et l’embrassa. Sir Anerood et lady Jugnauth le félicitèrent également. 

Le patriarche, sir Anerood, réunit autour de lui Kobita (à g.), lady Sarojini Jugnauth et Pravind Jugnauth.

Puis les membres du cabinet du nouveau Premier ministre prêtèrent serment. Parmi eux il y eut Pravind Jugnauth, vice-Premier ministre et ministre des Finances, Jayen Cuttaree, ministre de l’Industrie et du Commerce international, Joe Lesjongard, ministre des Administrations régionales et du Logement, Showkutally Soodun, ministre du Travail, Ravi Yerrigadoo, ministre des Sports, ou encore Ashok Jugnauth, ministre de la Santé. Une fois l’hymne national joué et la parade terminée, le nouveau locataire de l’hôtel du gouvernement et ses ministres se prêtèrent à la traditionnelle séance de photos avant d’assister à la réception d’usage. 

Photo de famille gouvernementale après les prestations de serment.

Pendant que le leader du Mouvement militant mauricien (MMM) prêtait serment, ses sympathisants étaient rassemblés en face de l’hôtel du gouvernement, «le coeur en fête». Depuis 13 h 30, la foule avait envahi les lieux. Des drapeaux aux couleurs du MMM flottèrent au-dessus des têtes. «MMM, sa mem nou lavenir», scandait-on. 

À 16 heures, les motards de la police, toutes sirènes hurlantes, annoncèrent l’arrivée de la voiture qui véhiculait Paul Bérenger. La joie des fidèles et autres «diehard» du MMM se teinta d’hystérie. «Kozé Paul, montré zot ki to kapav fer», cria un militant perché sur un lampadaire. Des pétarades résonnèrent çà et là dans les rues de la capitale. 

Paul Bérenger garda un air solennel et sérieux.

À 17 heures, c’est sous les applaudissements d’une foule survoltée que le nouveau Premier ministre sortit de l’hôtel du gouvernement. «Bérenger, Premier ministre !» hurlèrent les sympathisants. Accompagné de hauts gradés de la force policière, Paul Bérenger entama un tour d’honneur et salua la foule. 

À noter que le leader du MMM ne prit aucun bain de foule, ni à son arrivée sur la place, ni lors de la revue de la garde d’honneur après sa prestation de serment, ni à son départ de la Government House après le cocktail. Il salua de la main. Il fit néanmoins ressortir à l’express que «c’est une foule formidable» et qu’il était «très ému». 

Des sympathisants affichant fièrement le mauve et le blanc se tinrent aux alentours du Sir Harilall-Vaghjee Hall pour attendre l’arrivée du futur chef du gouvernement.

Quant à cette foule «formidable», elle demeura encore après le départ de Paul Bérenger. Alors que le soir tombait sur la capitale, certaines rues grouillaient encore de sympathisants, tout heureux d’avoir vu leur leader sur les plus hautes marches de l’État.