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Condamné à 9 ans de prison pour infanticide: interjetant appel, il réclame la liberté

25 septembre 2020, 18:45

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Condamné à 9 ans de prison pour infanticide: interjetant appel, il réclame la liberté

Il avait été condamné à neuf années de prison le 12 août dernier pour le meurtre de ses trois enfants en cour intermédiaire par la magistrate Darshana Gayan. Mais Jaganaden Veerasawmy a fait appel de la sentence et réclamé la liberté conditionnelle jusqu’à ce que l’affaire soit entendue. La motion a été débattue le mercredi 23 septembre dernier.

Jaganaden Veerasawmy avait été reconnu coupable et condamné sous une accusation de coups et blessures ayant entraîné mort de ses trois enfants. Mais il estime que la sentence est «manifestly harsh and excessive», raison pour laquelle il a fait appel. Lors des débats qui ont eu lieu cette semaine devant la magistrate Naddiyya Dauhoo, son homme de loi, Me Siddhartha Hawoldar, a fait savoir que, si son client est remis en liberté, il respectera les conditions imposées par la cour. «Avant sa condamnation et pendant le déroulement du procès, il a été en liberté conditionnelle pendant pratiquement 14 ans et a toujours adhéré aux pratiques exigées par la cour et je ne vois pas comment il peut cette fois-ci agir contre les conditions s’il lui est accordé la libération», plaide Me Hawoldar.

La magistrate prononcera une décision lundi le 28 septembre.

Pour rappel, les faits se sont déroulés le 16 novembre 2006 à Circonstance, St-Pierre. C’est la date qui restera gravée dans la mémoire des villageois et l’incendie qui avait eu lieu ce jour-là avait provoqué un émoi parmi les habitants. Jaganaden Veerasawmy était passé aux aveux soutenant  qu’il ne pouvait pas subvenir aux besoins de sa famille et avait ainsi décidé d’incendier sa maison dans laquelle se trouvaient ses enfants, un garçon d’un an, une fille qui n’avait pas été déclarée à l’État civil et une autre de 3 ans.

La cause du décès a été attribuée à l’asphyxie provoquée par la fumée pour le premier enfant, la septicémie pour le deuxième et des extensive burns pour le troisième, selon le rapport de l’autopsie pratiquée par le Dr Sudesh Kumar Gungadin, chef du service médico-légal de la police.

Le jour du drame, il avait utilisé du pétrole pour préparer le dîner avant d’aller récupérer sa femme qui terminait le travail à 21 heures, laissant les enfants seuls. Comme il pleuvait, il n’a pu sortir à l’heure habituelle pour aller chercher sa femme à son lieu de travail. Celle-là qui avait décroché un emploi comme serveuse, touchait un montant de Rs 4 000. Ses trois enfants se trouvaient, quant à eux, au rez-de-chaussée où vivent ses parents, sœur et frères. «Monn dir zot mo pé al sers mama ek mo ténir à préciser ki lalamp kot bondié ti alimé. Létan mo désan, mo tann pé krié difé…»