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Les animaux, autres évacués des incendies américains

14 septembre 2020, 10:19

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Les animaux, autres évacués des incendies américains

 

Chevaux, ânes, canards et cochons : à Boring, près de Portland, un centre équestre s’est transformé en refuge d’urgence pour animaux évacués par leurs propriétaires face à l’avancée des incendies dans l’Oregon.

En quelques heures entre mardi et mercredi, le centre Mount Hood a rempli ses 80 boxes de chevaux amenés par des propriétaires fuyant les feux de forêt qui faisaient rage à quelques dizaines de kilomètres seulement.

«Les gens étaient désespérés, il n’avaient nulle part où aller, ils perdaient leur maison, leur écurie et ils voulaient pas perdre leurs animaux», explique Aaron Shelley, directeur des opérations du centre.

L’offre d’hébergement est relayée sur les réseaux sociaux, et le centre est rapidement complet.

Dans les boxes, beaucoup de chevaux, mais aussi un boeuf, des ânes, des poneys, des canards et des cochons.

«Le centre a déjà servi pour les hébergements d’urgence, ces dernières années, et nous avions tous ces box vides, pour nous c’était naturel de faire ça», ajoute Brandi Hatch, la directrice du centre équestre.

Malgré la nervosité des animaux et des propriétaires, les arrivées se sont faites dans le calme.

«Tout le monde avait le même but et chacun était très respectueux des autres», explique M. Shelley.

Il a fallu aussi calmer de nombreux chevaux habitués à l’air libre et paniqués par les boxes. «Ils hennissaient, frappaient les parois à coups de sabots, on aurait dit une zone de combat», raconte-t-il.

«Notre porte reste ouverte»

«Mais mon équipe a fait un travail merveilleux, en restant devant les boxes, en parlant aux chevaux avec des mots de réconfort», dit-il.

La solidarité a joué et de nombreux habitants des environs ont donné de la nourriture et du foin.

«C’est merveilleux de voir comment les gens se sont rassemblés et nous ont aidé», dit Brandi Hatch.

Sarah Anderson, qui travaille dans le centre, a évacué en urgence ses quatre chevaux mercredi. 

«J’ai amené les animaux d’abord, puis je suis revenue avec mon camping-car, et j’ai décidé de camper ici», dit la jeune femme de 34 ans.

Sa maison, à Eagle Creek, n’a pas été détruite mais elle ne sait pas quand elle pourra retourner chez elle.

Sauvés du feu, les chevaux sont encore sous la menace de la fumée dense qui emplit l’atmosphère de la région de Portland.

«Avec des animaux de cette taille, le danger est l’inhalation des fumées et la qualité de l’air», explique Sarah Anderson. «Nous ne leur faisons pas faire beaucoup d’exercice, nous les promenons au pas pour ne pas faire monter leur rythme cardiaque et ne pas leur faire respirer plus qu’ils n’ont besoin», dit-elle.

Dimanche, il ne restait qu’une vingtaine de chevaux réfugiés dans le centre, les propriétaire ayant trouvé des solutions durables. Mais les incendies progressent toujours et d’autres pourraient les remplacer.

«On ne peut pas prédire qui sera affecté dans l’avenir, notre porte reste ouverte et nous sommes disponibles pour tous ceux qui en ont besoin», assure Aaron Shelley.