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«Le peuple mauricien pé soufer» dit le Cardinal Piat
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«Le peuple mauricien pé soufer» dit le Cardinal Piat
Dans son homélie à l’occasion du pèlerinage de Père Laval hier, mardi 8 septembre, le Cardinal Maurice Piat est revenu sur plusieurs problèmes qui ont secoué Maurice depuis le début de l’année. Il a évoqué la drogue, le Wakashio et les squatters entre autres.
Beaucoup d’incertitudes et de zones d’ombres entourent le naufrage du MV Wakashio. «Eski nou ti kapav empess sa bato la approche sa kantité la ? Eski ena trafik ladrog ladan ? Ena rimèr, nou pa koné. Eski ban servis de l’Etat ine fonksionn kouma bizin ? Eski li normal ki sa kantité lapparey la, ban radar ban helikoptèr pa pé fonksioné ?» a demandé le cardinal face aux fidèles. Peu après, Maurice a connu la tragédie des dauphins retrouvés morts sur les plages et le naufrage du remorqueur Sir Gaëtan, a rappelé le Cardinal Maurice Piat.
S’attardant sur les problèmes de drogue, le Cardinal Piat a affirmé que le commerce a repris de plus belle depuis quelque temps. «Les marchands de drogue n’ont plus peur de personne. Ils installent une marquise et vendent au clair. La police reste impuissante. Non seulement les familles souffrent, mais elles sont détruites», a-t-il rajouté.
Le problème des squatters n’a pas été oublié. Le manque de logement social affecte les familles dans leur chair depuis longtemps. «Parmi ban fami skwatèr, pa tout ki frodèr» a lancé le Cardinal à l’assistance. Par la suite, il a pointé du doigt le dysfonctionnement du système d’allocation des logements sociaux. «Beaucoup de ces familles ont un compte PEL et attendent depuis 15 ou 20 ans. Enn sistem ki produire sa bizin sanzé. Byen sagrin, mé bizin sanzé pou respé la population mauricienne».
Tous ces problèmes font que les Mauriciens souffrent. La marche du 29 août avait pour but d’exprimer cette souffrance. «Derrière les critiques et la colère, il y a une souffrance qu’il faut écouter» a lancé le Cardinal Piat. Pour lui, les Mauriciens se sont exprimés car ils estiment que le pays est malade. «Il y a la maladie de la drogue, de la corruption, du communalisme».
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