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C1: le PSG, en plein rêve d’épopée, hérite de l’obstacle Leipzig en demies

14 août 2020, 18:04

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C1: le PSG, en plein rêve d’épopée, hérite de l’obstacle Leipzig en demies

Deux buts au «mental» pour ressusciter l’espoir d’une épopée européenne longtemps frustrée, avec Leipzig en ligne de mire: le PSG, vainqueur in extremis de l’Atalanta Bergame (2-1) mercredi, s’est donné le droit de rêver en atteignant enfin les demi-finales de Ligue des champions. Un nouveau déclic ?

Après avoir buté pendant sept années consécutives sur les huitièmes ou les quarts, Paris a fait voler en éclats ce plafond de verre avec un scénario renversant. Mais il faudra confirmer dès mardi prochain à Lisbonne en demies contre la sensation Leipzig, vainqueur surprise de l’Atlético Madrid (2-1) jeudi, pour maintenir la flamme.

Peut-être sans son gardien Keylor Navas, annoncé «incertain» par le club parisien en raison d’une lésion musculaire à une cuisse provoquée contre l’Atalanta. Un nouveau casse-tête en perspective pour son entraîneur Thomas Tuchel, déjà privé de Marco Verratti et Layvin Kurzawa.

Après l’Atalanta Bergame, la surprise italienne, le PSG devra se surpasser face à un autre ovni du football européen, Leipzig, fondé seulement en 2009 par le géant Red Bull, pour atteindre la première finale de C1 de son histoire.

Thomas Tuchel contre Julian Nagelsmann, Christopher N’Kunku face à son ami et ancien coéquipier Presnel Kimpembe... ce duel inédit à ce niveau offre plusiers retrouvailles en perspective !

En attendant, l’euphorie qui entoure le PSG, à l’image de son camp de base lisboète, pris d’assaut par une centaine de fans mercredi soir, ou du Parc des Princes à Paris, éclairé par plusieurs fumigènes de supporters Ultras en délire dès le coup de sifflet final, reste entière.

- «Personne n’y croyait sauf nous» -

Mieux, le jour du 50e anniversaire du club, et 25 ans après une première incursion en demi-finale de C1 en 1995, les Parisiens ont accrédité l’idée d’un cap psychologique enfin franchi. Autant pour le scénario renversant que pour les épreuves passées.

«Quand on y croit, on y arrive toujours, n’est-ce pas ?», a savouré Neymar jeudi sur Twitter.

Les mots de Nasser Al-Khelaïfi, président du PSG depuis l’arrivée des propriétaires qataris en 2011, résument encore mieux la portée de cette première qualification en demies sous son mandat.

«Tout le monde doute du Paris Saint-Germain, aujourd’hui on a prouvé qu’on pouvait aller plus loin, on a fait un magnifique scénario. En trois ou quatre minutes on a tout changé. On a besoin de cette mentalité, cette victoire pour aller le plus loin possible», a-t-il confié au micro de RMC Sport.

Du plafond de verre des quarts entre 2013 et 2016, à la malédiction des «remontadas» depuis le cauchemar de Barcelone en 2017, l’ère QSI n’avait en effet connu que frustration, désillusion, et humiliation en Ligue des champions.

Et ce malgré des investissements faramineux, le recrutement de plusieurs entraîneurs en vogue et l’achat de deux des meilleurs joueurs du monde pour plus de 400 M EUR: Neymar et Kylian Mbappé. En deux passes magiques et en l’espace de deux minutes, les deux stars ont fait passer le cap tant attendu depuis sept ans...

«Personne n’y croyait sauf nous. Félicitations à tout le groupe, on est parti la chercher celle-là», a réagi Mbappé, qui a joué 30 minutes décisives alors qu’il se ressentait encore d’une blessure à une cheville. «Tu m’parles pas de douleurs! Un grand merci au staff médical de m’avoir remis sur pied», a-t-il plaisanté sur Twitter.

- L’incertitude Navas -

Ce déclic du PSG doit aussi autant au 8e de finale réussi contre Dortmund à huis clos qu’à la bonne humeur qui règne dans le vestiaire, à l’instar du mini-stage de préparation à Faro (Portugal) avant le tournoi, selon l’entraîneur Thomas Tuchel.

«La dernière semaine a été exceptionnelle au niveau de l’esprit, de l’atmosphère. Un mix entre concentration et sourire», a-t-il raconté.

Et l’inattendu buteur victorieux Eric Maxim Choupo-Moting, habituel remplaçant devenu héros d’un soir, symbolise cet état d’esprit positif.

Place désormais à la demi-finale, programmée mardi prochain, avec les possibles retours en tant que titulaires de Mbappé, revenu de blessure, et d’Angel Di Maria, de retour de suspension.

«On a six jours pour que +Kyky+ améliore ses capacités, et que Di Maria revienne», a souligné l’entraîneur parisien.

Seule ombre au tableau, la série noire des blessures qui continue avec Keylor Navas, le gardien aux trois Ligues des champions, et menace dorénavant Thiago Silva, en délicatesse avec sa cuisse droite. Mais pas de quoi entamer la foi nouvelle des Parisiens: «Nous sommes dans le dernier carré, tout est possible», a lancé Tuchel.