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MV Wakashio: le vraquier continue d’assurer le spectacle

28 juillet 2020, 12:54

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MV Wakashio: le vraquier continue d’assurer le spectacle

À la plage de Pointe-d’Esny, les yeux de tout le monde restent figés sur l’imposant Wakashio, long de 300 mètres. Le son des clichés des appareils photos et celui des vagues sont presque à l’unisson pendant toute la journée. En l’espace de quelques minutes samedi soir, tout un paysage a changé. Ce qui ne laisse personne de la région insensible. Du côté du Mahébourg Waterfront aussi, plusieurs curieux contemplent la nouvelle vue qui s’offre à eux depuis près de 48 heures. 

L’inquiétude se lit néanmoins sur les visages, même si le peu de mouvements autour du vraquier rassure. Lorsque le MV Benita s’était échoué sur les rochers basaltiques du Bouchon, le va-et-vient des bateaux de la NCG, de la Special Mobile Force et des hélicoptères de la police ainsi que les équipements déployés pour tenter de contenir le déversement du carburant, étaient impressionnants. 

La mer démontée ne décourage pas les opérateurs d’emmener leurs clients voir le vraquier au plus près.

Pour l’instant, nous ne sommes pas arrivés à ce stade à Pointe-d’Esny et les autorités se veulent toujours rassurantes. Par mesure de précaution depuis dimanche, des barrages flottants antipollution y ont été placés. Une mesure qui n’a pourtant pas empêché des traces de fioul d’apparaître, longeant le sable, hier. Ce n’est qu’après les analyses du ministère de l’Environnement, aujourd’hui, que l’on saura de quoi sont composés ces dépôts noirs. 

L’un des gardes-côtes présents sur la plage explique que le premier constat dressé permet d’envisager un scénario moins alarmiste que l’épisode du MV Benita. «Pour le MV Benita, la collision avait causé un énorme trou dans la coque. Mais pour Wakashio, les pre-mières indications sont plus rassurantes. Tout porte à croire qu’il n’y a pas de dé-gâts importants. Mais cette situation peut évoluer.» Les autorités ne veulent, en effet, prendre aucun risque, d’autant plus que la mer démontée risque d’aggraver le bilan actuel. 

Justement, le garde-côte interrogé avance qu’il faudra attendre que la mer soit plus calme avant de démarrer une éventuelle opération de renflouage. Selon nos recoupements, les discussions sont en cours avec les autorités de La Réunion pour le déploiement d’un remorqueur. 

En attendant, des officiers du ministère de l’Environnement parcourent la côte sud-est pour effectuer des prélèvements d’eau. Les échantillons seront ensuite analysés dans un laboratoire pour connaître l’étendue des dégâts dans la mer. La baignade dans cette région est toujours déconseillée par le ministère, jusqu’à nouvel ordre. 

Malgré le mauvais temps et les consignes décourageant les sorties en mer, les opérateurs d’embarcations de plaisance étaient au rendez-vous pour des «excursions» plus près de Wakashio. La NCG patrouillait les alentours pour s’assurer que la distance d’un kilomètre imposée et le port du masque étaient bien respectés.