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Mèmes, phoque et cancrelat: «Lockdown» sur le cyberbullying

4 juillet 2020, 22:30

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Mèmes, phoque et cancrelat: «Lockdown» sur le cyberbullying

C’est le sujet d’actualité du moment : Lockdown Island, la téléréalité mauricienne, nouveau bébé de Holdem Events. Alors que le pilote du programme vient à peine d’être diffusé, la téléréalité fait déjà des étincelles sur les réseaux sociaux. Les mèmes et montages vidéo en tout genre pullulent sur la Toile, pour le plus grand plaisir des fans et des curieux.

Sauf que, dans certains cas, la moquerie dont seraient victimes certains candidats serait poussée trop loin. Ces derniers ayant été comparés à des phoques et cancrelat, entre autres, la direction de Lockdown Island est intervenue par le biais d’un communiqué pour condamner le cyber bullying.

«Notre contenu vidéo est protégé par les droits d’auteur et toute infraction peut être punie par la loi. Cependant, nous apprécions que les internautes partagent nos contenus, ce qui crée un important buzz sur les réseaux sociaux. Nous ne sommes PAS contre les mèmes. Nous sommes seulement contre le cyber bullying. Profitez de l’émission télé !» peut-on lire dans le communiqué.

Meritess Beeharry, de Lockdown Island, explique que c’est bien de pouvoir rire de certaines situations de l’émission, mais prévient-elle, il ne faut surtout pas faire d’amalgame. «Certains font l’amalgame entre les mèmes et les photos reproduites des candidats en phoque, par exemple, ce qui est du bullying. C’est une des choses qu’on voulait dénoncer. Certains candidats ont également reçu des messages homophobes», poursuit-elle.

D’ailleurs, le bullying et le body shaming ne sont pas des actes sans conséquences et peuvent entraîner le bullycide (NdlR, mot-valise anglais pour désigner le suicide que l’on impute au harcèlement).

Pour Lioness Stacy, une des candidates, les blagues de mauvais goût sont le fruit d’un manque de confiance en soi de leurs auteurs. «Fer zot trouv défo lor so kamarad pou zot santi zot siperyer. Zot bizin travay lor zot self-esteem, self-confidence, é pou bann ki sibir sa : ‘koné ki to enn kado bondié e ki to ena to valer.’» Quant à Sneha, autre participante, elle dit avoir été personnellement touchée quand une image d’elle lors d’un moment très «difficile et sentimental» a été utilisée pour créer un mème.

«Certes, j’ai signé pour une émission de télé-réalité, mais je ne suis pas d’accord qu’on se moque de ma situation ou de mon physique. Il faut savoir faire la distinction entre le respect, la vie privée des gens et le divertissement», avance ma candidate.

Laisser libre cours à l’imagination

 Angie Callychurn, quant à elle, affirme ne pas se sentir concernée par les mèmes. D’ailleurs, elle bénéficie de l’apport médiatique du show pour le lancement sa marque de lingerie Cheeky by Angie. «J’ai la chance de ne pas avoir eu beaucoup de mèmes négatifs, mais pour les autres, cela me touche, car je ne sais pas s’ils le prennent forcément bien», explique l’ex-Miss Supranational Mauritius.

De son côté, Dae Stafford vit son exposition plus ou moins bien. «Il était évident que cela allait se produire et je m’y étais préparé. D’ailleurs, j’ai été agréablement surpris de voir que la majorité des mèmes ne sont pas méchants, je m’attendais à bien pire. (…) Bon, après, il y aura toujours une partie de négativité. Le body shaming, l’homophobie et autres bêtises humaines dans la même veine, je ne tolère pas et tant que ces pratiques abjectes existeront, je les dénoncerai. (…) Mais après, il ne faut pas que deux ou trois mèmes dégueulasses empêchent les memers de laisser libre cours à leur créativité», estime ce dernier.

Quoi qu’il en soit, mèmes ou pas, les candidats se disent fiers, à travers cette téléréalité, d’avoir œuvré pour des associations. Le premier épisode est prévu le 18 juillet.