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Scandale Saint-Louis: «Le dossier envoyé au cover-up machine, l’ICAC», dit Bérenger

13 juin 2020, 13:39

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Scandale Saint-Louis: «Le dossier envoyé au cover-up machine, l’ICAC», dit Bérenger

Au cœur des commentaires de Paul Bérenger lors d’une conférence ce samedi du 13 juin : le dossier St-Louis. «Ils se cachent derrière l’ICAC. Le dossier a été envoyé à l’ICAC, qui est une cover-up machine. Si vous voulez un cover-up pour n’importe quelle affaire, il faut envoyer le dossier à la commission anti-corruption», a déclaré le leader des mauves.

Toute cette affaire porte sur les révélations de la Banque africaine de développement (BAD). Dans son rapport, elle indique que des Mauriciens auraient touché de pots-de-vin de la firme danoise, Burmeister & Wain Scandinavian Contractor, pour remplacer des moteurs à la centrale thermique de St-Louis. Le Premier ministre, Pravind Jugnauth a déclaré au Parlement jeudi qu’une enquête a été ouverte. Mais Paul Bérenger, lui, rappelle que l’opposition a réclamé une commission d’enquête ou un Select Committee sur toute l’affaire. Sauf que le gouvernement a préféré confier le dossier à la commission anticorruption…

Paul Bérenger a dénoncé l’attitude de Pravind Jugnauth et d’Ivan Collendavelloo, le ministre des Services publics, qui, selon lui, ont voulu faire croire qu’ils n’étaient pas au courant que la BAD avait initié une enquête alors que le Central Electricity Board (CEB) est en présence de mails depuis février 2019. Le bailleur des fonds lui avait fait part de pratiques douteuses. «Ils font croire que c’est après avoir lu le communiqué de presse qu’ils ont pris connaissance de cette affaire. Le chairman du CEB Seety Naidu a fait une déclaration à la radio pour dire qu’il avait informé la direction du CEB qu’une enquête est en cours. On nous fait croire qu’il ne l’a pas communiqué à Ivan Collendavelloo. Seety Naidu était candidat du Mouvement Liberater aux dernières élections. Ils se sont côtoyés. Comment c’est possible qu’il n’ait rien dit au ministre ?» a déploré Paul Bérenger.

Celui-ci est persuadé que le Premier ministre était également au courant. «Quelle est cette personne qui croira qu’Ivan Collendavelloo n’en a pas parlé à Pravind Jugnauth ? Si vraiment il n’a pas informé Pravind Jugnauth de cette affaire, cela veut dire que le ministre n’a aucun respect pour le Premier ministre», a ajouté le leader du MMM.

Dans cette affaire, rappelle Paul Bérenger, les contribuables ont payé Rs 700 millions supplémentaires. «Depuis l’affaire Sobrinho, Ivan Collendavelloo aurait dû quitter partir», dit-il.

Le leader du MMM n’a pas également manqué de critiquer le speaker de l’assemblée nationale, Sooroojdev Phokeer. «Il est dix fois pire que Maya Hanoomanjee. Lors de la PNQ sur l’affaire St-Louis, son comportement était inacceptable vis-à-vis du MMM. Il semblait vouloir nous pousser à faire un walk-out.  Et, vendredi, en pleine intervention de Xavier-Luc Duval, il a suspendu la séance pour briser son élan. Mardi, il a refusé une PNQ. C’est du jamais-vu», note Paul Bérenger.

Concernant l’introduction du plan Contribution sociale généralisée, le leader du MMM affirme que le ministre des Finances, Renganaden Padayachy a beacoup parlé lors de la PNQ, mais pour ne rien dire. «Il y a toujours des flous. Il est souhaitable de tout arrêter maintenant afin d’entamer des consultations avec les salariés et les syndicats», propose-t-il.

Concernant la reprise des classes, Paul Bérenger affirme que c’est inacceptable la façon dont le gouvernement traite les enfants et les parents. En revanche, il est pour l’ouverture des frontières le plus tôt possible en imposant des mesures pour les voyageurs.

Par ailleurs, après la victoire de Véronique Leu-Govind et de Khemraz Ortoo, respectivement membre du PMSD et du MMM au conseil du district de Rivière-Noire vendredi dernier, Paul Bérenger affirme que c’est un avertissement envoyé au gouvernement. «Même s’il n’y a aucune alliance entre le MMM, le PMSD et le PTr, c’est une défaite pour le gouvernement. Alan Ganoo et le MSM ont jeté leurs poids lors de ces élections. Ils verront bien la suite», dit-il.