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Virus: six millions de personnes contaminées dans le monde, forte propagation au Brésil

31 mai 2020, 17:56

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Virus: six millions de personnes contaminées dans le monde, forte propagation au Brésil

Plus de six millions de personnes ont été contaminées par le nouveau coronavirus à travers le monde, avec une forte expansion au Brésil, devenu le quatrième pays le plus endeuillé par la pandémie qui continue de ralentir fortement l’économie mondiale.

L’Amérique latine est devenue le principal terrain de progression de la maladie, et le Brésil s’est érigé samedi au rang du quatrième pays en termes de décès liés au Covid-19. Selon le ministère de la Santé, 28.834 personnes sont mortes de la maladie apparue en Chine en décembre, un bilan qui le place derrière les Etats-Unis (103.758 morts), le Royaume-Uni (38.376) et l’Italie (33.340) et devant la France (28.711).

Et 465.166 personnes y ont été infectées.

Face à ces chiffres -que des experts jugent largement sous-évalués-, l’appel du président d’extrême droite Jair Bolsonaro à une reprise des championnats de football a créé la polémique.

«Jeunes et sportifs»

«Comme les footballeurs sont jeunes et sportifs, le risque de mort s’ils attrapent le virus est infiniment réduit», a-t-il déclaré, fidèle à son discours minimisant la pandémie, au nom de la préservation de l’économie.

Chez le voisin péruvien, deuxième pays d’Amérique latine le plus touché, plus de 155.000 cas ont été confirmés et 4.371 morts.

En Bolivie, quatre des neuf régions du pays, dont Santa Cruz de la Sierra, la plus touchée, ont annoncé samedi qu’elles allaient étendre les mesures de confinement, à l’encontre des décisions du gouvernement central.

Le vice-président équatorien Otto Sonnenholzner a lui annoncé que les îles des Galapagos, patrimoine naturel de l’humanité, rouvriraient au tourisme à partir du 1er juillet.

«Nous pouvons déjà commencer à penser à l’avenir, à la réactivation, à ce que les Galapagos deviennent très bientôt la première destination touristique sûre en termes de santé», a-t-il déclaré.

Alors que le Covid-19 a fait plus de 366.000 morts dans le monde, la décision du président américain Donald Trump de couper définitivement les vivres à l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qu’il accuse de complaisance envers la Chine, a provoqué la stupeur.

L’Union européenne lui a demandé samedi de reconsidérer sa décision. «La coopération et la solidarité mondiales par le biais d’efforts multilatéraux sont les seuls moyens efficaces et viables de gagner cette bataille à laquelle le monde est confronté», a-t-elle déclaré.

Richard Horton, rédacteur en chef de la prestigieuse revue médicale britannique The Lancet, a dénoncé une décision «folle et terrifiante», et accusé le gouvernement américain de «joue(r) au voyou en pleine urgence humanitaire».

M. Trump avait annoncé le mois dernier suspendre la contribution financière des Etats-Unis au budget de l’OMS, dont ils étaient le principal bailleur de fonds, avant d’annoncer vendredi qu’il rompait tout lien avec l’agence onusienne.

L’Europe poursuit le déconfinement

Avec l’amélioration de la situation sanitaire en Europe, les restrictions continuent d’y être levées.

L’Italie a rouvert au public samedi la Tour de Pise, un des plus célèbres symboles de l’attrait touristique du pays.

En France, la population a pu renouer avec ses parcs et ses jardins après plus deux mois de fermeture.

En Espagne, les clubs du championnat de football pourront lundi se remettre à l’entraînement collectif «total», dernière étape avant le redémarrage de la compétition le 11 juin.

L’Espagne pourrait permettre le retour des touristes allemands, français ou scandinaves dès la deuxième quinzaine de juin dans le cadre d’un projet pilote dans les archipels des Baléares et des Canaries.

Cependant au Royaume-Uni, de nombreux experts et membres de l’opposition jugent «prématurée» la décision du gouvernement de passer lundi à la phase suivante du déconfinement.

«Je pense que c’est risqué (...) car nous avons toujours un grand nombre de cas dans le pays», a déclaré John Edmunds, membre du comité scientifique conseillant le gouvernement, soulignant que «l’Angleterre seule connaît près de 8.000 nouvelles contaminations par jour».

Un monde «meilleur ou pire»

Soucieuse comme d’autres pays de relancer sa machine économique, l’Inde a aussi annoncé samedi un assouplissement du confinement malgré un nouveau record quotidien de contaminations. A compter du 8 juin, édifices religieux, hôtels, restaurants et centres commerciaux pourront rouvrir.

Le PIB indien a connu au 1er trimestre sa croissance la plus faible depuis 20 ans.

Les dommages économiques provoqués par la pandémie ont poussé le Chili et le Pérou à demander des lignes de crédit sur deux ans au Fonds monétaire international (FMI) pour un total de presque 35 milliards de dollars.

Le produit intérieur brut (PIB) de l’Italie a chuté de 5,3% au premier trimestre par rapport au précédent, de même que celui de la France, qui entre en récession.

L’économie canadienne s’est contractée de 8,2% en rythme annuel au premier trimestre, la chute la plus brutale depuis début 2009.

En Thaïlande, des millions de personnes qui vivaient de petits boulots avant la crise sanitaire se retrouvent sans revenus.

«Sans les dons de nourriture, je vais devoir me battre encore plus pour que ma famille survive», déplore Thanapat Noidee, qui avant la crise était moto-taxi et sa femme livreuse à Bangkok, quasi-fermée depuis deux mois.

Le pape François a prévenu que «tout sera différent» après la pandémie planétaire du nouveau coronavirus, dont l’humanité ressortira «meilleure ou pire», dans un message samedi soir, appelant à une «société plus juste et plus équitable».

A Jérusalem, l’Esplanade des Mosquées, troisième lieu saint de l’islam, a rouvert ses portes tôt dimanche matin après plus de deux mois de fermeture due à la pandémie.

Dès l’aube, les premiers fidèles, le visage couvert de masques sanitaires, ont pu pénétrer dans l’enceinte de l’Esplanade située dans la vieille ville de Jérusalem, avant la première prière de la journée.