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Les Mauriciens bloqués aux Maldives proposent de payer leur vol de rapatriement

29 mai 2020, 11:30

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Les Mauriciens bloqués aux Maldives proposent de payer leur vol de rapatriement

Elle avait saisi la justice pour pouvoir rentrer au pays. L’affaire de cette Mauricienne coincée aux Maldives a été entendue en cour hier, jeudi 28 mai. Me Lovena Sowkhee, qui représente la plaignante, a fait savoir que sa cliente, ainsi que les autres Mauriciens bloqués, ont proposé de payer le charter flight pour leur rapatriement. Après avoir écouté les arguments des deux parties, la juge Johan Moutou-Leckning a fait savoir qu’elle prononcera sa décision à une date ultérieure.

Devant la juge, les représentants des autorités ont tout d’abord avancé que la cour n’a pas la juridiction pour se prononcer dans cette affaire. De plus, ils ont fait savoir que le rapatriement des 43 Mauriciens bloqués aux Maldives devrait se faire vers la mi-août sans pour autant confirmer leurs dires. Les représentants de l’Etat, du Premier ministre et du ministre des Affaires étrangères ont rappelé que le rapatriement se fait en ordre prioritaire, et la plaignante ne fait pas partie de cette liste. «La priorité est donnée aux personnes âgées et aux enfants». L’autre raison avancée est que les autorités ne savent pas combien de personnes supplémentaires les centres de quarantaine peuvent accueillir.

Mais l’avocate de la défendresse, Me Lovena Sowkhee, n’était pas d’accord. La sécurité de sa cliente n’est pas assurée. «Elle se retrouvera seule dans un établissement vide avec un gardien et vous prétendez qu’elle ne sera pas en situation de détresse ?» a-t-elle demandé. Sans oublier, précise l’avocate, que le fait de pouvoir regagner le pays est un droit. Par la suite, elle a rappelé que les 43 Mauriciens aux Maldives avaient proposé de cotiser pour payer le charter flight qui les ramèneraient au pays. Sa cliente ne demande que le droit d’atterrissage. Le gouvernement ne déboursera rien. Quant aux centres de quarantaine, Me Lovena Sowkhee trouve absurde que les autorités ne soient pas en mesure de donner le nombre de places disponibles. «Plus on tarde à faire rentrer les Mauriciens des pays étrangers sur notre sol, plus le risque de contracter le coronavirus est grandissant» a-t-elle conclu.

La juge Johan Moutou-Leckning prononcera sa décision à une date ultérieure.