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Arvin Boolell sur le Covid-19 Bill: «Nou pé al ver enn situation apocalyptique»

16 mai 2020, 14:00

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Arvin Boolell sur le Covid-19 Bill: «Nou pé al ver enn situation apocalyptique»

«Que fait-on pour protéger l’intérêt des petites gens? On utilise la MBC comme un outil de propagande. Donn pouvoir la polis alor ki certain pa conn servi sa pouvoir la». Face à la presse ce samedi 6 mai, le leader de l’opposition est revenu sur les projets de loi  le Covid-19 (Miscellaneous Provisions) Bill et le Quarantine Bill votés au Parlement hier. Pour lui, ces diapositions font que «nous entrons dans une situation dictatoriale». «C’est la dérive totalitaire», soutient-il.     

Les grosses boîtes qui ont bénéficié du Wages Assistance Scheme, le ‘payable’ Gratuity Fund ou encore le fonctionnement du Redundancy Board où «couma met ou laba pé alé sa»… Ce sont-là autant de sujets qui ont été abordés par Arvin Boolell. Il a surtout évoqué l’intérêt des travailleurs qui n’est pas «pris en considération par le gouvernement». «Ena enn lotel o aplik la loi la et sé 250 personn ki p perdi zot travay…» Il dit ainsi faire cause commune avec les syndicats et la société civile qui sont dans le même état d’esprit.

Revenant sur la «dérive totalitaire», il dira que le gouvernement utilise le Quarantine Bill pour faire peur. «Pa kapav met pouvoir dan lamain sertain lapolis ki pa konn servi zot pouvoir la. Pa kapav rant kot dimounn coum sa.»

Et d’attirer l’attention sur la liste des maladies qui sont évoquées dans le projet de loi. «Ena enn bann ti maladi» pour lesquelles le Premier ministre peut déclencher l’état d’urgence. «Sa pouvoir absolu ki pé donn minis la osi li dangereux. Pena gard fou. Mo pa pé koz ek légèreté ni pé exagérer.»

Pour lui, le gouvernement aurait dû consulter tout un chacun avant de venir de l’avant avec ce projet de loi qui date de l’ère coloniale. «Li pa kapav apliqué a ler republicaine.» Il aurait fallu «riss tou dimounn ensam. Gener lidé. Comme en Inde, en Angleterre et en France».

Sans compter que ce gouvernement «utilise la MBC pour sa propagande et pour répondre aux critiques et menacer». «Si besoin e nou pé reflesi pou pran action legal pou gayn droit repons.»

Sur la question économique, il dira que la balance des paiements est en baisse depuis 2014. «Minis pé baratiné dan so repons. Nou réputation inn gaté. Maurice inn vinn lor lalis noir de l’Union européenne. Li pé dir ena letemp pou kozer. Bank of America pa lé tann Moris…»

Plus important, dira Arvin Boolell, «il n’y a pas de devise en dollars dans les banques. Ena pé frémir dan Port-Louis. La Banque de Moris ti bizin intervenir sur le marché la. Ici pé imprim billet. Nou pe al ver enn situation apocalyptique. Mo pa enn prophet de malheur moi mais ce sont les faits. Maurice kav al banqueroute. Nou pé al ver enn malher». 

Selon Business Mauritius, la balance des paiements sera négative de Rs 40 milliards. «Sé enn gouvernmen ki pé badinn ar lavenir nou bann zenfan. Pé empil dette. Pé ger sa pei la couma dir zot propriété privé.»

La gloire d’antan de MK

La compagnie d’aviation nationale, le «fleuron»,  est désormais sous administration volontaire. «Est-ce que l’on sait quel est le manque à gagner maintenant ?» C’est Air Mauritius qui a relancé l’Export Processing Zone. «C’est Air Mauritius qui a donné sa dignité au pays…» se rappellera Arvin Boolell.

Et ce dernier terminera sa conférence de presse par un plaidoyer pour ceux bloqués à l’étranger. «Le PM a dit que l’on a airlift plus de 1 200 Mauriciens. Ce n’est pas vrai. Ils ont fait une gaffe. Ils ont fermé les frontières sans préavis.»

Et voilà qu’ils sont plusieurs Mauriciens en détresse «psycho-sociale» et qui vivent dans des conditions difficiles. «Je fais un appel. Donnez le droit d’atterrir à ces 50 Mauriciens des Maldives qui ont déjà charter un flight. Laissez ceux de Miami rejoindre Maurice, en s’assurant bien sûr que les tests ont été effectués. Il faut prendre le dossier avec tout le sérieux. Il y a désormais de la place dans les centres de quarantaine. Pren zot… Il faut écouter le cri du cœur de ces Mauriciens…»