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Rencontre avec Pravind Jugnauth: «C’est triste», disent les syndicats

13 mai 2020, 21:10

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Rencontre avec Pravind Jugnauth: «C’est triste», disent les syndicats

Ils avaient espoir de pouvoir faire entendre leur voix. Mais ces sept personnes du Kolektif Konversasion Solider se sont retrouvées face à un Premier ministre intraitable. «Le pays est à genoux», n’a-t-il cessé de répéter, commente Ashok Subron à l’issue de cette réunion de 30 minutes avec Pravind Jugnauth au Prime Minister’s Office. Le contentieux : les amendements contenus dans le Covid-19 (Miscellaneous Provisions) Bill relatifs aux lois du travail. Etaient également présents lors de la réunion : les ministres Callichurn, Gobin et Padayachy.

«Nou bien trist. Linn ecout nou mai li pa pou sanz so lidé. Sekinn met lor papié sa pou al de lavan. Li pou asim so responsabilite. Linn fer appel a nou comprehension», dira Jane Ragoo. Cette dernière de souligner que «seki nounn gagné depi 2019 linn rass li».

Et elle pointe un doigt accusateur vers Business Mauritius. Elle dit avoir eu la confirmation que ce sont les recommandations de celle-ci qui ont été prises en considération.

«C'est une déception. L'Etat est coupé de la réalité», dira pour sa part Rashid Imrith. Ce que dénoncera également Ashok Subron.

«Le gouvernement est coupé de la réalité. Nous avons transmis la colère des Mauriciens. Mais nous avons eu la confirmation qu’ils ont choisi les recommandations de Business Mauritius», indique le porte-parole du front commun, Ashok Subron. «C’est tellement grave. Je lui ai dit qu’il fait voter une loi pendant que le peuple est confiné. Qu’il profite de ce fait pour passer des lois qui mettent en péril la liberté et les droits civils et politiques. Il remet en question le droit de tout le monde. Le pays est à genoux, il a besoin d’écouter le peuple. Mais il semble qu’il ne soit pas dans cette disposition.»

Ashok Subron affirme ne pas comprendre pourquoi il faut supprimer la shift allowance de ceux qui ont déjà travaillé deux mois durant. Même les frontliners ne recevront aucune allocation. «Ils sont déconnectés de la réalité.»

Le syndicaliste lance un appel à la population. «Exprime zot dans les prochaines 48 heures tout en respectant le couvre-feu. Exprime zot lor facebook. Koz ek bann agent et zot député…»