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Le Dr Gaud: un test ‘positif’ sur un patient guéri n’est «pas étonnant»

7 mai 2020, 19:06

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Le Dr Gaud: un test ‘positif’ sur un patient guéri n’est «pas étonnant»

Le ton s’est voulu rassurant. Le Dr Catherine Gaud, immunologiste et membre du National Communication Committee sur le Covid-19, est revenu en détail sur ce cas de test «positif» sur une personne guérie ce jeudi 7 mai. En fait, les résultats de ces tests ne sont pas réellement positifs, mais plutôt «indéterminés». Un nouveau test devrait donc être effectué sur le patient en question demain.

Mais qui est ce patient ? Il s’agit d’un étranger âgé de 46 ans qui était positif au Covid-19 le 28 mars. Il avait alors été placé dans un établissement de santé. Et avait été testé positif à trois reprises à l’issue de son traitement. Ce n’est que le 20 avril qu’un premier test négatif a été obtenu.

«Le protocole mauricien est très exigeant par rapport à d’autres pays», a expliqué le Dr Gaud. Il a donc fallu attendre un deuxième test négatif pour pouvoir déclarer que le patient était guéri. Ce qui a été fait le lendemain, soit le 21 avril.

L’immunologiste a également souligné le caractère particulier de ce cas. Elle a expliqué que, généralement, au bout de huit jours, les patients contaminés commencent déjà à afficher des tests négatifs. Or, dans le cas présent, ce n’est que 23 jours plus tard qu’un premier test négatif a été obtenu.

Environ une semaine plus tard, soit le 5 mai, le ressortissant étranger s’est rendu à l’hôpital Wellkin «pour des symptômes qui n’ont rien à voir avec le Covid-19». Il n’avait pas de fièvre ni ne toussait, a ajouté le Dr Gaud.

Mais le protocole mis en place dans cet établissement hospitalier a permis de le dépister. «Ils ont effectué un test PCR sur le patient qui ne présentait pas de symptômes et le résultat est indéterminé.»

Que veut dire «indéterminé» ? Il faut comprendre que le résultat était borderline, explique-t-on du côté de Wellkin. Le test a été du reste envoyé au laboratoire de Candos. Un deuxième test devrait être effectué demain.

Mais comment expliquer une telle situation ? «Je ne suis pas étonnée. Ce que l’on sait chez les personnes sur lesquelles l’on a trouvé le virus dans un prélèvement par PCR, c’est que le virus n’est pas vivant», déclare le Dr Gaud. En d’autres mots, le patient ne porte pas de virus contagieux.  

Qu’à cela ne tienne, Wellkin n’a pas pris de risques. Le patient ainsi que deux membres du personnel qui l’ont côtoyé ont été placé en isolement. «Un exercice de contact tracing a aussi démarré mais nous ne croyons pas beaucoup à une infection active», ajoute l’immunologiste.