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Covid-19: pas de courses hippiques, de casino jusqu’au 1er juin

4 mai 2020, 09:42

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Covid-19: pas de courses hippiques, de casino jusqu’au 1er juin

Soupe à la grimace pour plusieurs industries liées au monde du jeu. La pandémie de Covid-19 les met à mal.

L’annonce que les courses hippiques et autres loisirs resteront interdits au moins jusqu’au 1er juin est loin de les rassurer. Si certaines profitent de cette période pour innover, d’autres craignent pour l’avenir.

La suspension de tous les championnats de football a été un véritable coup de massue pour les adeptes de paris, non seulement à Maurice mais dans le monde entier. Mardi, lors de son allocution, le Premier ministre français, Edouard Philippe, a même fait comprendre que les championnats français sont terminés pour cette saison. À Maurice, on est suspendu au sort des autres championnats européens et ailleurs.

Pour le directeur de la compagnie Stevenhills, Steve Wan, ce confinement permet d’innover. «Nous comptons aller vers un service ‘cashless’. On y avait déjà songé pour cette année et le Covid-19 vient bousculer les choses.» Il prévoit que les joueurs ouvrent un compte et, par la suite, effectuent leur mise. «Il n’est pas nécessaire de venir physiquement dans les bureaux. J’espère que le gouvernement va accepter ce concept.» Ses employés n’ont pas à avoir peur pour leur emploi. Aucune ombre de licenciement ne plane sur eux.

Par contre, ce n’est pas l’avis que partage Satish Rughoobur. Le président de la Casino Employees Union (CEU) avance que les employés des Casinos de Maurice lui ont fait part de leurs craintes, surtout en ce qui concerne la perte d’emploi. «C’est encore le flou. Nous ne savons même pas si nous allons reprendre le travail à la levée du confinement.»

Avec la situation qui prévaut du côté d’Air Mauritius, les employés ont peur de vivre la même situation. «La peur de devoir vivre l’administration volontaire nous taraude.» Ils se demandent si la State Investment Corporation (SIC), corps paraétatique qui gère les Casinos de Maurice, ne va pas profiter de la situation pour revendre les casinos à un client potentiel. «Nous avons compris que des petites ‘gaming houses’ ont déjà fermé.

Si l’idée de la privatisation n’a pas été écartée, celle de licenciement peut déjà être oubliée, soutient un cadre à la SIC. Le nettoyage a déjà débuté au sein des quatre casinos de Maurice et l’on commence à se préparer de la meilleure manière possible. «Il faut tout réorganiser en prenant en considération la distanciation sociale et les précautions d’usage.»

La direction pense à placer cinq personnes sur les tables ou encore ne laisser qu’une centaine de personnes entrer. «Toutes les idées doivent être mûrement calculées avant de rouvrir les casinos.» Le cadre à la SIC n’écarte pas la suggestion du gouvernement que les casinos soient rachetés. «En attendant, c’est à notre personnel et management d’être innovateurs et créatifs.»

Les turfistes attendent le début de la saison impatiemment. Si, souvent, la date du 30 mai revenait sur le tapis pour le début de cette année, la déclaration du Premier ministre, vendredi, a donné raison aux bookmakers, qui étaient sceptiques. «L’on ne peut exposer la santé des travailleurs et des gens au Champ-de-Mars», explique Bijay Greedharry, porte-parole de la Turf Bookmakers’ Association.

Les bureaux au Champ-de-Mars empêchent l’éloignement social dans un premier temps. «Ils font moins de 2 mètres. Et nous sommes souvent à quatre ,voire cinq personnes, dans ce périmètre. La distance entre chaque bookmaker n’est même pas de 20 pieds.» Autre sujet qui fait débat, le huis clos.

«Vous parlez de huis clos pour le jour des courses mais les jeudis et vendredis, les turfistes seront libres de se déplacer où bon leur semble au Champ-de-Mars.» Comme le déconfinement ne se fera pas à 100 %, comment va se passer cette étape ? «On ne peut pas ouvrir le Champ-de-Mars pour, la nation ‘zougader’ uniquement. On ne peut prendre lemême risque que Singapour.» Il attend les recommandations du gouvernement.