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Arrestation arbitraire: le couple Reetun réclame Rs 20 M à l’État

14 avril 2020, 19:57

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Arrestation arbitraire: le couple Reetun réclame Rs 20 M à l’État

Ils estiment que leur arrestation est injuste et constitue une faute grave. Deoraz Reetun et son épouse Maheshwari ont fait fait servir une mise en demeure, ce mardi 14 avril, par le biais de leurs hommes de loi, Sanjeev Teeluckdharry et Rajendra Appajala, réclamant des dommages de Rs 20 millions. Document adressé à l’État, l’Attorney General, le Directeur des poursuites publiques, le président de l’Independent Police Complaints Commission et le superintendant de Police de l’ADSU de Curepipe.

Deoraz Reetun, ancien ‘laboratory assistant’ d’une industrie de peinture et sa femme Maheshwari, marchande au marché de Quatre-Bornes, reviennent sur leur arrestation le 18 mai 2018. Selon eux, la brigade anti-drogue de Curepipe avait fait des allégations portant sur une saisie de 1,2 kg de drogue synthétique, de l’acétone, d’un liquide inconnu dans un atomiseur et du ruban adhésif et une somme de Rs 201 500 dans leur maison. 

Arrêtés, ils affirment n’avoir pas été confrontés au rapport du Forensic Science Laboratory  prouvant que c’est bien de la drogue qui a été retrouvée dans la chambre de leur fils. «La police avait objecté à leur remise en liberté et Deoraz Reetun a été libéré le 11 septembre de la même année alors que son épouse avat recouvré la liberté le 1er août», explique Me Teeluckdharry. 

Pour eux, l’ADSU a commis un abus de pouvoir sans pour autant mener une enquête équitable et impartiale. Les deux plaignants sont catégoriques : «Ils ont voulu piéger des citoyens sans preuves adéquates.» 

Deoraz Reetun va plus loin en soutenant avoir perdu son emploi à cause de son absence au travail à la suite de sa détention. «On doit faire face à la stigmatisation de la société où on parle de nous en mal. Je demande aux autorités de revoir la méthode d’investigation au niveau de l’ADSU de Curepipe et d’empêcher que nos droits constitutionnels soit bafoués», dit le plaignant. 

Pour toutes ces raisons, le couple demande aux parties concernées de leur verser conjointement une somme de Rs 20 millions représentant des dommages moraux subis.