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Dialyse: Jeannot Dorasawmy déplore le non-respect du protocole sanitaire

8 avril 2020, 17:01

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Dialyse: Jeannot Dorasawmy déplore le non-respect du protocole sanitaire

De l’inquiétude, couplée à un sentiment de révolte. Voilà dans quel état d’esprit se trouve actuellement l’ex-handballeur Jeannot Dorasawmy. En cause, un non-respect du protocole sanitaire au centre de dialyse de l’hôpital de Rose-Belle, où il est sous traitement.

«Il y a le cas d’une infirmière. Celle-ci, dont je salue le courage d’ailleurs, a fait savoir aux responsables qu’elle a été en contact avec une per- sonne testée positive au Covid-19. Si le test effectué sur elle, par la suite, soit il y a environ quatre ou cinq jours, s’est révélé négatif, il n’en demeure pas moins vrai que, selon le protocole, elle aurait dû s’isoler. Pendant au moins 14 jours, avant qu’un deuxième teste ne soit effectué pour confirmer le résultat du premier. Sachant qu’elle est affectée dans une unité traitant des personnes déjà vulnérables, l’infirmière en question, soucieuse de la santé des patients, a fait une demande auprès des responsables pour être dispensée de ses services le temps d’être sûre qu’elle n’est pas infectée. Or, sa demande n’a pas été acceptée», explique un Jeannot Dorasawmy très remonté. Il poursuit : «Une certaine psychose s’est, dès lors, installée au centre. Bon nombre de patients hésitant à ce qu’elle s’occupe d’eux, et même certains de ses collègues ayant peur de s’approcher d’elle. Je suis allé voir la responsable du centre de dialyse pour lui exposer la situation. Elle m’a fait comprendre qu’elle ne pouvait rien faire. J’ai eu droit à cette réponse, mais cette fois-ci, teintée d’une dose d’arrogance, lors de ma discussion avec le surintendant de l’hôpital.»

Nullement découragé, Jeannot Dorasawmy décide de s’y prendre autrement. Lundi après-midi, il fait une vidéo sur sa page Facebook où il dénonce ce non-respect du protocole sanitaire et ce qu’il juge aussi comme un manque de considération à l’égard des patients. «Résultat, à travers mes contacts, j’ai appris que l’infirmière en question, après avoir assuré, dans la matinée, le service à l’unité de dialyse, a été transférée en début d’après-midi hier. Pour quelle unité, je ne sais pas.» L’ex-handballeur, médaillé de bronze aux Jeux des îles de l’océan Indien en 1998, affirme toutefois qu’un transfert n’arrange rien. «Elle aurait dû arrêter de travailler tout simplement, le temps que l’on soit sûr qu’elle n’est pas infectée. Il y va de la vie des gens.»

Jeannot Dorasawmy, dialysé trois fois par semaines (lundi, mercredi et vendredi), s’insurge aussi contre le manque d’hygiène qui prévaut à l’unité de dialyse. «Cela fait quelques jours déjà que le personnel soignant n’a plus de gants. Je suppose que le stock est épuisé. Des draps et des taies d’oreillers, n’en parlons pas. Ils ne sont même pas lavés et j’ai des doutes quant à la fréquence à laquelle ils sont échangés. On di- rait que notre santé n’est pas vraiment une priorité pour certains.»