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Carol Cartwright: «Nous n’avons pas tous le même niveau de résilience mentale»

3 avril 2020, 11:00

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Carol Cartwright: «Nous n’avons pas tous le même niveau de résilience mentale»

Tous les individus ne sont pas égaux face au confinement. Vivre cloîtré chez soi pendant des jours peut avoir un impact négatif sur le moral et le corps et conduire même à la dépression. Comment s’organiser ? Comment planifier ses journées pour effectuer un minimum d’exercices physiques tout en travaillant la dimension intérieure et rester positif ? Des éléments de réponse avec Carol Cartwright, coach et détentrice d’un MSC en ‘Sport & Exercise Psychology’.

L’île Maurice et le monde entier vivent une situation inédite d’une ampleur inimaginable : un confinement planétaire obligatoire, seule parade existante jusqu’ici pour contrer la propagation du COVID-19. Quel est l’impact du confinement sur les individus ?
C’est vrai que l’humanité a été prise au dépourvu par ce virus, tant et si bien qu’elle a été aveuglée par son impact et a été donc généralement lente à réagir. Pour moi qui observe tout le phénomène sous un angle un peu plus psychologique de nos jours – je suis en transition vers ma nouvelle carrière en psychologie du sport –, il me semble que certains pays de l’Ouest se sont voilés les yeux et ont appliqué la politique de l’autruche, pensant que la crise se serait limitée aux pays asiatiques ou alors ne se serait pas autant propagée.

Il faudrait peut-être souligner que c’est souvent une question d’intérêt aussi. N’avons-nous pas observé un coup d’œil lent similaire lors des épidémies comme la grippe aviaire (H1N1), le SARS ou le MERS il n’y a pas si longtemps ? Qu’avons-nous observé du comportement des pays occidentaux alors ? Et Ebola dans les années 90, ça a fait surface quand certains membres de pays occidentaux travaillant en Afrique ont été affectés. La différence, c’est qu’avec d’une part les possibilités illimitées de voyages intercontinentaux, et le temps d’incubation – surtout non symptomatique – du Covid-19, on se retrouve dans un champ de mines. Et donc, oui, le confinement planétaire est une des seules façons tangibles de pouvoir, avec un peu de chance, contenir la propagation de la pandémie, le temps que les épidémiologistes et les scientifiques trouvent une solution.

Cela dit, règle basique biologique : c’est à un virus qu’on a affaire, donc c’est un vaccin qu’il faut développer. Le principe d’un vaccin, c’est l’inoculation du même virus aux individus afin que leurs systèmes immunitaires développent eux-mêmes l’immunité et la résistance contre ce virus. Risqué, très risqué ! Ils y travaillent.

Quant à l’impact du confinement, oui, c’est sûr qu’il a et aura un effet sur les individus. L’Homme est un «animal» social. Nous avons besoin d’interagir. C’est un besoin inhérent – pas purement au sens social humain relationnel, mais aussi au sens purement neurobiologique.

Est-ce que tous les individus vivent le confinement de la même manière ?
La réponse simple est non, tout simplement parce que nous sommes différents, chacun avec une identité propre qui, cela dit, se reflète aussi parfois dans une identité collective. Certains – les socialement anxieux, ou encore les «bêtes sociables» – le vivront moins bien, certains le vivront mieux – ceux qui feront preuve de créativité par exemple, ou ceux qui en profiteront pour un peu d’introspection à la recherche de soi ; ceux qui y verront du positif à passer du temps, peut-être autrement dévoué à autre chose, en famille, apprendre à vraiment connaître leurs enfants et à créer une identité familiale, tous ceux-là le vivront peut-être mieux.

Je profite de cette question pour ouvrir une parenthèse et relever que le terme «confinement» n’est probablement pas un terme associé à des choses positives. C’est un terme souvent lié aux prisons. Ce qui vient immédiatement à l’esprit, c’est «restrictions», «emprisonnement», «manque de liberté». Alors que ce qu’on nous demande en fait est de réduire nos interactions, de garder nos distances pour minimiser les risques de propagation. Ceci englobe les annulations d’événements sociaux, des rassemblements de groupes, donc évidemment écoles, lieux de travail, les concerts, les autres divertissements, les séances d’entraînement, les événements sportifs etc. C’est tout ce qu’on nous demande : de comprendre la nécessité et d’accepter cette isolation sociale. Donc, un terme plus neutre appliqué souvent en anglais, par exemple, serait le «social distancing».

«Ne serait-ce pas le moment aussi pour profiter de ce temps d’arrêt et prendre conscience de nos rôles dans la course au matérialisme et à la surconsommation ?»

Au bout de combien de jours est-ce que le confinement peut devenir invivable pour certains ?
Ça, c’est vraiment personnel, individuel, et ça dépendra de comment les individus choisiront d’appréhender cette situation de confinement. En gros, pour ceux qui choisissent de l’interpréter comme une limitation de leur vie et de leurs activités – une prison –, ça ira moins bien très vite. Mais ceux qui choisissent d’y voir des opportunités d’ouverture et de découverte intérieure, ça ira mieux. Personnellement, c’est mon souhait à tous de pouvoir y trouver quelque chose de positif.

Vivent-ils cela comme une privation de liberté ? Ou ont-ils la sagesse et l’intelligence de comprendre l’urgente nécessité d’une telle mesure ?
Eh bien, j’ai observé les deux situations. Je remarque, de par les posts sur certains réseaux sociaux, qu’une majeure partie des Mauriciens comprend la nécessité, l’enjeu et les implications de ce confinement et donc le respecte. Par contre, j’ai dû faire un passage express en pharmacie pour mes parents et j’avoue avoir été accablée par la négligence de certains, sortis sans aucune mesure de protection… pour acheter des cigarettes à la tabagie située à côté de la pharmacie. Cela m’embête que certains, malgré l’abondance et l’accès à l’information, choisissent de ne pas s’informer, ou de l’ignorer. C’est de l’égoïsme et une prise de risque inutile à l’état pur.

Pour le sportif, habitué à s’entraîner, à profiter de l’espace, à s’exercer physiquement, est-ce une épreuve terrible ?
Oui, mais c’est terrible dans le même sens pour tout le monde, sportif ou pas. Chacun se sent restreint et ce n’est pas un sentiment confortable pour n’importe qui, sportif ou pas. Même pour ceux qui s’asseyent sur leurs canapés et regardent la télé, c’est une histoire qui se résume à devoir ajuster son cerveau pour faire face à une situation inédite pour nos générations post 1945 – donc la majorité de notre population – qui n’ont pas connu les restrictions. Pire, les générations plus jeunes ont grandi avec le luxe d’avoir tout à portée de leurs demandes. Elles ont donc grandi avec un peu moins de sens des responsabilités et une attitude de «take things for granted». Donc, les restrictions sociales demandent du conditionnement personnel. Ça, les sportifs comprendront, ça demande de l’entraînement… du cerveau, de sa façon de penser.

Pour le sportif qui préparait un objectif et qui est contraint de revoir ses plans, l’épreuve doit être plus grande encore…
Certainement ! Ce qui saute à l’esprit, si on regarde la scène sportive au plus haut niveau, les Jeux olympiques étaient prévus cette année à Tokyo. A ce niveau, la préparation de l’athlète ne se fait pas en quelques mois. Elle se fait sur un cycle de quatre ans, elle implique d’autres fonctions du genre prévention des blessures, prévention des maladies, nutrition adéquate, sommeil adéquat, récupération, stress management, préparation mentale. Les implications sont lourdes physiquement, financièrement et mentalement pour chaque athlète qui prépare un tel événement. Donc, du coup avec un tel enjeu, d’une part, pour réunir les conditions optimum, d’autre part pour une chance unique de se prouver sur une scène globale, oui, l’épreuve est énorme. Parce que tout est mis en place sur un cycle de quatre ans pour pouvoir «peak» au bon moment. Alors, tout changement dans cette mécanique précise a des répercussions énormes tant physiquement, financièrement que mentalement.

Personnellement, même si je comprends la joie, le plaisir, le bien-être et la motivation que la pratique du sport à Maurice nous procure, nous pourrions peut-être mettre les choses en perspective, car après tout, nous pratiquons du sport à un niveau amateur. Par amateur, j’entends que nous ne sommes pas payés pour être athlètes, ou alors très peu d’entre nous le sont. Alors, pour le bien-être de tous, restez chez vous et faites du «freeletics» dans votre salon par exemple. C’est un excellent mode de conditionnement physique. Utilisez vos escaliers pour du vertical running et des squats.

Entre sécurité des populations et grandeur illusoire des manifestations sportives, le choix est-il aussi simple pour tout le monde ?
Non, il n’est pas simple, ni pour les athlètes amateurs – ceux qui ne sont pas payés pour être athlètes – ni pour les professionnels, et encore moins pour les clubs sportifs professionnels ou les praticiens bien-être/santé ou membres des équipes attachées aux athlètes pro.

Les athlètes amateurs sentent souvent qu’ils perdent une partie de leur «raison de vivre» et se sentent très inconfortables face à cet ajustement qu’imposent les restrictions actuelles. Certains questionnent leurs investissements en frais d’enregistrement et coaching pour de grosses courses qui ont été annulées. D’autres, qui ont des courses plus loin dans l’année, se trouvent dans une impasse quant à leurs entraînements et préparation, car encore une fois, ça joue sur leurs finances et leur mental.

Au niveau des athlètes pros, les implications sont aussi largement financières, car il faut se dire qu’il y a des implications telles qu’un salaire, du sponsoring, des bourses d’études et autres gains commerciaux qui sont à la clé. Sans compter la non-possibilité de «perform». Ceci affecte le mental et génère un stress énorme quand le sport est le gagne-pain d’un individu. Donc, dans les deux situations, les choix ne sont pas simples. Le sont-ils souvent d’ailleurs ?

L’humain est un être fondamentalement sociable. Sa vie est faite d’échanges quotidiens formels et informels. Comment est-ce que le fait de ne pouvoir interagir avec ses semblables impacte le moral ?
Des études psychosociales centrées sur la neurobiologie, le développement de l’humain etc. ont démontré que l’être humain produit une hormone du nom d’oxytocine qui a trait à l’attachement, donc à la création et au maintien des relations humaines. Cette hormone ou le manque de cette hormone a souvent été liée aux comportements agressifs. Avec le confinement et la réduction d’interactions sociales, verra-t-on une hausse de l’agressivité et de la violence domestique ?

D’autres études ont aussi démontré l’effet que peut avoir le confinement sur des prisonniers, adolescents et adultes, par exemple. Bien que nous n’en soyons pas là en termes de comparaison, il est facile d’imaginer qu’évoluer dans un espace restreint – alors que nous avions précédemment le choix de bouger et de l’espace – peut accentuer l’anxiété, faire évoluer les états dépressifs, voire hausser le taux d’attitudes suicidaires, ou encore augmenter le stress négatif qui, à son tour, peut générer les troubles cardiaques, selon les recherches de Julianne Holt-Lunstad, psychologue chercheuse à la Brigham Young University.

Ceci étant, ne serait-ce pas le moment aussi pour profiter de ce temps d’arrêt et prendre conscience de nos rôles dans la course au matérialisme et à la surconsommation ? Prendre le temps de se remettre en question, de s’attarder sur ce qui compte vraiment, de réfléchir, de réviser ou retravailler sur nos valeurs individuelles.

La seconde contrainte, après l’absence d’échanges, est la mobilité. L’Homme a besoin de bouger, de se déplacer, de se mettre en action. Confinement veut dire mobilité réduite. Comment est-ce que le fait de se déplacer dans un espace réduit agit sur le corps et le mental ?
Au risque de me répéter, oui, le confinement peut avoir un effet néfaste sur le corps et sur le mental. Des études sur les prisonniers le prouvent. Cela dit, la situation est différente. Nous avons accès à l’espace, restreint certes, mais nous en avons. Il suffit d’être créatifs – par exemple de copier certains «work-outs» qui se trouvent déjà sur You Tube, ou de se servir de son imagination et de créer sa propre façon de bouger ou de se divertir. Danser, c’est aussi une forme d’exercice, et chanter, c’est aussi une forme de relâchement qui produit des taux de sérotonine, l’hormone qui procure le plaisir.

Je partage mon exemple personnel, je redécouvre les ségas d’antan. Je fais jouer un séga et je danse en guise d’échauffement. Après, je me fais un circuit en utilisant une corde à sauter, mes escaliers et des «body-weight exercises».

L’Homme a aussi beaucoup de mal à gérer la solitude…
Oui, souvent. C’est parce que l’Homme a du mal à faire face à lui-même. Donc souvent, les activités ou les rendez-vous sociaux servent de distraction et retardent ce face-à-face inévitable. Avec cette imposition de prendre des distances sociales, les murs se referment un peu et cette éventualité devient plus tangible, donc génère un sentiment de malaise. L’introspection demande une certaine force de caractère qui varie chez les êtres humains.

Il a du mal par ailleurs à gérer la trop grande proximité…
Aussi, eh bien c’est un peu comme le claustrophobe – la claustrophobie est la peur des espaces fermés – et l’agoraphobe, la peur des grands espaces ouverts. La trop grande proximité peut parfois générer des attitudes similaires à la claustrophobie. Seule chose, c’est que notre espace individuel ou social n’a pas de frontières physiques ou visibles – comme des murs.

«Danser, c’est aussi une forme d’exercice, et chanter, c’est aussi une forme de relâchement qui produit des taux de sérotonine, l’hormone qui procure le plaisir.»

Comment trouver l’équilibre entre l’inquiétude d’être seul, abandonné, et celle d’être envahi, surtout dans un espace réduit ?
Nous avons de la chance de nos jours d’être quand même en communication avec nos amis ou le monde extérieur. Avec Internet, nous n’avons pas de frontières. C’est peut-être le moment de se créer des groupes virtuels «famille» où on s’échange des conversations, photos, vidéos, «video calls» entre membres de famille qui vivent outre-mer et savoir comment ça se passe chez eux et comment ils vivent le confinement.

Peut-être aussi créer des clubs virtuels de lecture et de partage – sur un livre choisi par le groupe –, des groupes virtuels de discussions académiques sur un sujet choisi, des groupes virtuels de musique – musiciens qui se donnent la tâche d’apprendre un morceau et de le «publier» sur une page virtuelle – faire des covers, par exemple. Si ce n’est pas virtuel, peut-être choisir un thème de discussion à la maison et en parler pour avoir plusieurs perspectives – adultes, ados, enfants.

Nous avons de l’espace, nous avons la magie des réseaux sociaux qui, utilisés dans ce sens, pourraient être un véhicule positif pour notre développement individuel.

Ces deux problématiques vont être exacerbées dans les jours à venir ?
Oui, c’est certain. Mais le facteur qui sera le plus dur à gérer sera la peur collective.

Les personnes les plus susceptibles de souffrir du confinement sont les jeunes, habitués à échanger à longueur de journée, les personnes âgées qui ne peuvent plus recevoir la visite de leurs proches, parler à leurs commerçants…
Tous vivront la situation de confinement différemment. Je pense que la façon de voir les choses, c’est plus comme être sur une échelle. Certains seront plus affectés que d’autres et ce n’est pas nécessairement définissable par tranches d’âge. Il faut se dire que la personne type qui va travailler, dans un bureau ou ailleurs, interagit aussi avec les autres – que ce soit le personnel domestique ou la personne qui est derrière un écran au bureau, ou les membres du personnel de santé médical ou complémentaires. Timides ou extravertis, nous sommes tous en interaction, donc nous serons tous touchés, mais à des degrés différents.

Chris Segrin, scientifique spécialisé dans le comportement humain, basé à l’université d’Arizona, est d’avis que nous n’avons pas tous le même niveau de résilience mentale. Certaines personnes, déjà enclines à l’anxiété ou à la dépression, sont plus vulnérables que d’autres. Mais l’être humain peut se montrer exceptionnellement résilient comme ces prisonniers de guerre du Vietnam qui étaient restés optimistes malgré des conditions plus graves de confinement.

Pour une fois, personne ne pourra dire que les écrans sont nocifs. Ils aident à «adoucir» la situation…
Cela rejoint un peu ce que j’ai dit plus haut. Autrement nocifs pour les yeux seulement… possiblement. Comme toute chose, à consommer avec modération.

L’indiscipline, par ailleurs, ne va pas rendre les choses plus simples d’autant plus que personne n’a été préparé à cela…
Oui, comme je l’ai dit, c’est une situation inédite post 1945, sauf que cette fois, on ne vit pas sous la menace d’être bombardé, mais sous la menace d’un virus qui sévit peu importe les couches sociales, les moyens financiers ou la couleur de la peau. Si certains pensent qu’ils sont exempts d’être touchés par le fléau, ils en vivront les conséquences. Par contre, ce qui est égoïste, c’est que cette négligence absurde met la vie d’autres personnes en danger.

«Ce qui est égoïste, c’est que cette négligence absurde met la vie d’autres personnes en danger.»

On assiste en ce moment à une forme d’inconscience complète, à un égoïsme qui se voile à peine…
Ce sera dur de faire comprendre ça aux réfractaires… surtout quand nous vivons dans une société où les mesures d’«enforcement» sont majoritairement punitives – c’est plus dur de pouvoir se reposer sur un simple appel à la conscience – mais ça, c’est un autre débat, pour une autre fois.

Le pire, c’est que même quand les autorités vont sévir, cela met à risque les policiers qui vont au contact. Et puis a-t-on autant de places dans les prisons ? Et les risques d’infection dans les institutions pénitentiaires, y a-t-on pensé ?

Pensez-vous qu’il y aura un après-coronavirus dans le sens que les gens vont apprendre à vivre et s’organiser autrement, à gérer l’espace et le temps différemment ?
C’est sûr, il y aura un «après Covid-19». La situation éveille en moi une réflexion parallèle à la théorie de l’évolution de Darwin, qui se base sur un principe : «Survival of the fittest». Au risque de me griller, mon opinion personnelle est que «the fittest» est peut-être défini en termes physiques. Oui, donc, l’individu qui prend soin de son corps, de son alimentation, de son style de vie, de sa santé etc. mais aussi celui qui prend soin de sa tête, qui s’instruit, qui réfléchit, qui est prudent et non pas négligent, et qui agit en conséquence. Des individus qui évoluent graduellement en grandissant de l’intérieur autant que de l’extérieur, car ceux-ci se créent des bases solides.

Il en va de même pour les entreprises, les businesses. Les plus faibles, ou à taux d’agrandissement fulgurants avec des profits artificiels ne tiendront pas. N’avons-nous pas eu l’exemple de la Bramer Bank et des autres businesses qui y étaient rattachés ? C’est peut-être une façon qu’a choisie la nature, non plus pour nous rappeler à l’ordre, comme elle a maintes fois essayé de le faire dans un passé récent, mais pour sévir en raison de notre insistance à ignorer ses rappels à l’ordre.  C’est peut-être une épuration de nos excès humains au fil du temps.

Une fois l’ennemi vaincu, assisterons-nous à une nouvelle hiérarchie dans les priorités de l’Homme, à une nouvelle priorisation de nos faits et gestes sur le plan sociétal ?
J’espère sincèrement que l’Homme pourra en tirer une grande leçon d’humilité, envers la nature au moins, et remonter jusqu’aux autres excès.

Peut-on s’attendre à l’avènement, peut-être, d’un nouveau monde plus humain et moins destructeur ?
Who knows ? Incha’Allah.