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Covid-19: plus de 4 000 décès en Espagne, le bilan s’aggrave en Europe

26 mars 2020, 22:30

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Covid-19: plus de 4 000 décès en Espagne, le bilan s’aggrave en Europe

La situation sanitaire reste dramatique en Europe, où la barre des 4 000 décès a été franchie jeudi 26 mars en Espagne et où les hôpitaux de Londres font face à un «tsunami» de malades.

Les 20 pays les plus industrialisés de la planète doivent quant à eux apporter une réponse «coordonnée» à la pandémie de Covid-19 notamment vis-à-vis des pays les plus pauvres, a demandé à l'ouverture d'un sommet par visio-conférence du G20, le roi Salmane d'Arabie saoudite qui préside cette année l'institution. Malgré des mesures de confinement sans précédent affectant plus de trois milliards de personnes, le nouveau coronavirus «menace l'humanité entière», selon l'ONU.

Apparue en Chine en décembre, la maladie Covid-19 a déjà tué près de 22 000 personnes, dont les deux tiers en Europe, où plus de 250 000 cas sont désormais officiellement diagnostiqués selon un comptage réalisé par l’AFP à 16 heures ce jeudi 26 mars.

«Bien que la situation reste très préoccupante, nous commençons à voir des signes encourageants», a néanmoins déclaré jeudi le patron de la branche Europe de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), Hans Kluge.

L'augmentation du nombre de cas en Italie, pays le plus durement touché au monde avec plus de 7 500 décès, semble ralentir, «mais il est encore trop tôt pour dire que la pandémie a atteint son apogée dans ce pays», a-t-il tempéré.

L'Espagne, devenu la veille le 2e pays le plus touché au monde devant la Chine en nombre de morts, a franchi jeudi la barre des 4 000 décès. 655 cas ont été recensés en 24 heures.

Et, à Londres, les hôpitaux publics sont confrontés à un «tsunami continu» de malades graves accompagné d'une proportion «sans précédent» de personnel souffrant, selon un responsable du système public de santé britannique.

Critiqué pour son silence jusqu'ici, le G20, qui représente près des deux tiers de la population mondiale et les trois quarts du PIB planétaire, doit «rétablir la confiance dans l'économie mondiale», a estimé jeudi le roi Salmane.

L'ex-président de la Banque centrale européenne, Mario Draghi, a appelé les Etats à «absorber» les pertes subies par le secteur privé. Un Conseil européen cherchera également jeudi comment minimiser l'impact économique de la pandémie dans l'Union européenne.

A l'inverse, l'épidémie semble endiguée en Chine, qui a levé les restrictions drastiques imposées depuis des mois dans la province centrale de Hubei, berceau de la pandémie, sauf dans la capitale régionale Wuhan.

La peur n'a néanmoins pas disparu et le retour à la normale est encore loin, comme à Huanggang, une des villes les plus touchées par l'épidémie, où l'activité tourne encore au ralenti.

Dans les rues, de nombreux avertissements rappellent que le virus n'a pas disparu. «Se rassembler pour jouer aux cartes est un suicide», prévient ainsi une banderole.

La France compte déjà plus de 1 300 morts

Deuxième pays le plus peuplé du monde, l'Inde (officiellement 519 cas, dont 10 mortels) a confiné à son tour mercredi ses 1,3 milliard d'habitants. Mais, soupçonnés d'être en contact avec le virus, soignants, livreurs ou employés de compagnies aériennes sont menacés, attaqués, voire évincés de leur domicile, par une population paranoïaque.

En Russie, tous les vols internationaux seront suspendus à compter de vendredi et la semaine prochaine sera chômée. Le président Vladimir Poutine a appelé ses concitoyens à «rester à la maison», sans toutefois l'ordonner. La mairie de Moscou a en revanche annoncé la fermeture dès samedi de tous les commerces non essentiels.