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Franceau Grandcourt lance l’Union du peuple de Rodrigues

16 mars 2020, 09:29

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Franceau Grandcourt lance l’Union du peuple de Rodrigues

Le suspense a pris fin. Le groupe des cinq parlementaires élus au sein de l’Assemblée régionale, des dissidents du Mouvement rodriguais (MR) de Nicolas Von Mally, a lancé son propre parti politique, hier, dimanche 15 mars à Port Sud-Est. L’Union du peuple de Rodrigues (l’UPR) est né. 

Sa devise : Diversité et égalité dans l’unité. Cette plateforme a pour leader Franceau Grandcourt, le nouveau Minority Leader. Ce lancement s’est fait en présence de plusieurs membres du PMSD Rodrigues, ainsi que d’autres ex-partisans qui ont déserté le «tibato» de Nicolas Von Mally. Entre les curieux, les vrais adhérents et ceux qui voulaient entendre de nouveaux messages, la salle était comble. 

Pour les membres de l’UPR, ce jour marque une nouvelle manière de faire de la politique à Rodrigues, ainsi que dans la prise de décision. «Une nouvelle naissance et mieux vaut tard que jamais», comme ils disent. Tous ceux qui souhaitent se joindre à cette plateforme sont les bienvenus. 

Idéologie

Pendant plus de deux heures, les dirigeants ont expliqué l’idéologie du parti. Le leader, Franceau Grandcourt, a expliqué comment lui et ses compagnons se retrouvent dans cette situation aujourd’hui, après avoir lutté au sein du MR pendant 20 ans, et pourquoi leurs mandants ont voté pour un autre parti lors des dernières élections nationales. 

«Je n’ai aucune haine ni de rancune envers Nicolas Von Mally mais je dois dire ce qui s’est passé. Quand il était ministre de la Pêche à Maurice, Rodrigues n’a jamais rien obtenu dans ce secteur. Mem pa enn lakaz pwason, alor ki dan Moris tou peser ti gagn lakaz pwason. Et quand l’Organisation du peuple de Rodrigues (OPR) de Serge Clair prend le pouvoir régional, il démissionne comme ministre de Rodrigues. C’était au contraire l’occasion de démontrer que les Rodriguais peuvent travailler ensemble. Mais non, Nicolas Von Mally dit qu’il ne travaillera pas avec Serge Clair et vice versa. Lors du licenciement des 243 travailleurs par l’Assemblée régionale, alors qu’il était ministre, il ne s’est pas levé pour les défendre, alors qu’il siégeait au Conseil des ministres. Est-ce que vous vous rendez compte que l’autonomie a créé la division entre les Rodriguais ?» 

Cette liste n’est pas exhaustive. Franceau Grandcourt ajoute que l’UPR va corriger la donne en remettant les pendules à l’heure. «L’UPR va corriger cette vilaine mentalité prônée par les partis politiques traditionnels. Ce n’est pas possible de continuer de cette manière car nous avons un devoir envers les prochaines générations. Nous avions dû avaler pas mal de couleuvres mais enough is enough. Aujourd’hui, nous acceptons et nous respectons tout un chacun car tout le monde mérite le respect et chacun a son mot à dire car personne ne détient la science infuse.» 

Avantages pour certains

Ce n’est pas possible que certains obtiennent des avantages au détriment des autres. «Nous sommes tous égaux et nous méritons tous la même chose. Il n’y aura pas de deux poids deux mesures. J’ai même demandé une réunion officielle après du Chef commissaire en tant que Minority Leader. Car nous avons des choses à discuter concernant les problèmes auxquels Rodrigues fait face. S’il accepte c’est bon, au cas contraire tant pis, j’aurais essayé», déclare le leader de l’UPR. 

Il a été discuté au sein du parti que chaque dix ans, il y aurait une élection concernant le leadership. «Si bizin sanze bizin sanze, pa vedir ki enn sel dimounn bizin reste leader ziska li mor.». Franceau Grandcourt demande à la population de faire confiance à l’UPR et l’exhorte à travailler dans l’unité et à ne pas faire le jeu de la division.

Santé

Pour sa part, Nicolas Volbert a longuement parlé des problèmes qui perdurent à Rodrigues. Notamment au sein du secteur de la santé, surtout avec la menace du coronavirus, de l’eau, de l’emploi, des infrastructures, pour ne citer que ceux-là. 

A noter que le logo, l’emblème et les symboles de l’UPR sont définis comme suit : l’unité des tous les Rodriguais, malgré leurs divergences d’opinions et d’appartenance mais égaux, la colombe qui est un oiseau de paix avec une fleur de maïs à son bec, qui apporte l’aura du Saint-Esprit qui protège Rodrigues. Avec pour couleur le rose fuchsia qui symbolise l’espoir et la joie.