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Frénésie d’achats: les commerces devront imposer des quotas, dit le ministre Sawmynaden

15 mars 2020, 13:47

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Frénésie d’achats: les commerces devront imposer des quotas, dit le ministre Sawmynaden

L’heure était à un constat sur le terrain ce dimanche 15 mars. Le ministre du Commerce a fait la tournée des pharmacies, commerces, et fournisseurs afin de constater de visu le stock dont ils disposent. Yogida Sawmynaden a surtout mis l’accent sur le fait que ce sont les commerçants qui doivent réglementer le nombre de produits qu’achètent les clients, quitte à mettre en place un système de quota.

«Sa mo pena dan store», confie un personnel de Super-U de Belle-Rose, qui accueillait le ministre Sawmynaden. Ce dernier de s’exclamer lorsqu’il voit un client rafler six «hand sanitizer» d’un coup sur les rayons : «Il faut mettre un contrôle», explique-t-il. Car «dimounn ki ena les moyens asté tou».

Ce dernier d’exhorter les Mauriciens à faire montre plutôt d’un véritable élan patriotique. Et non de penser individuellement. «Kan tou dimounn protézé nou pa pou gayn problem la», insiste-t-il.

Le ministre exhorte ainsi les commerces à mettre des quotas sur le nombre de produits qu’un client peut acheter. «L’instinct humain dit qu’il faut acheter. Mais il ne faut pas gaspiller. Nous avons suffisamment de stock»,  souligne le ministre.

 
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Gilbert Liu d’Edendale insiste pour sa part sur le fait que le pays dispose d’un stock suffisant. «Nous avons du lait pour un mois. Nous avons aussi des commandes qui viennent pour les douze premiers mois. Et  nous avons pris des dispositions pour importer un stock supplémentaire. Il faut que la population achète consciencieusement», relève-t-il. 

Le ministre a également visité les entrepôts de la State Trading Corporation (STC). «Nos visites s’inscrivent dans le sillage du World Consumer’s Rights Day. Le but est aussi de rassurer. Dimounn pé asté pou nanien.»

Les officiers du ministère quadrillent ainsi l’île. Notamment pour contrôler les prix et s’assurer qu’il n’y ait pas de pénurie artificielle. «La farine ena, diri ena, li la nou ena stock !» déclare-t-il. Avant d’ajouter qu’il n’y a aucune raison de paniquer. «Pena okenn rezon pou asté enplis, gard lakaz pou fer gaspiyaz. Les commerces aussi vont véhiculer ce même message à la caisse.»

Le ministre dit aussi veiller au grain. Surtout face aux commerçants véreux qui sévissent. Ceux-là achètent par exemple de gros contenants de hand sanitizer pour les revendre en petites bouteilles. Yogida Sawmynden insiste : «Il faut penser au pays et non pas penser en termes individuels !»