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Mauvais temps: grogne et déception dans les écoles

10 mars 2020, 09:44

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Mauvais temps: grogne et déception dans les écoles

Pas d’école ce mardi 10 mars et pas de cérémonie de levée du drapeau pour les élèves demain non plus. Décision prise par le ministère de l’Éducation hier, suivant l’avis de fortes pluies émis par la météo. Sont concernés ceux fréquentant les écoles primaires, les écoles secondaires, les écoles SEN (Special Education Needs), les centres d’enseignement technique et professionnel incluant ceux du Mauritius Institute of Training and Development et de Polytechnics Mauritius, de même que les institutions d’enseignement supérieur incluant le Mauritius Institute of Education.

Sollicité, Bashir Taleb, président de la Fédération des managers des collèges privés, soutient que «le gouvernement a trouvé qu’il y va de la sécurité des jeunes». Cependant, laisse-t-il entendre, cette décision n’est pas facile à digérer. Sachant que les préparatifs dans le cadre des célébrations du 12 mars ont débuté il y a deux semaines. Et de faire ressortir que certaines institutions auraient d’ailleurs déjà prévu des remises de prix le jour de l’Indépendance en présence de leurs invités de marque. «Ce qui est certes un inconvénient…» 

De son côté, Ally Yearoo, membre exécutif de l’Education Officers Union, estime que les élèves doivent être démotivés suivant la décision du gouvernement d’annuler les festivités scolaires liées à l’Indépendance. «Qui nous dit que cela ne deviendra pas récurrent ? Il faut trouver un système pour que ce genre de situation ne se répète pas», dit-il. Et d’ajouter que dans plusieurs institutions, des examens étaient prévus aujourd’hui. «Les enseignants ont déjà tout préparé. L’évaluation des enfants est importante en cette période. Mais ces jours de congés viennent tout débalancer.»

En outre, Rishi Bundhoo, membre exécutif de la Government Teachers’ Union, fait valoir que ceux qui sont les plus déçus de cette décision du gouvernement sont les enfants. «Surtout que l’on parle d’annulation et non de renvoi. Je sais que beaucoup d’enfants se sont préparés à faire des petits spectacles et ils seront tristes de ne pouvoir présenter leurs shows.» Quant à Yugeshwur Kisto, président de la Government Secondary School Teachers’ Union, il avance que cette décision vient de l’État et «il sait pourquoi il l’a prise». 

Du côté des parents d’élèves, c’est l’incompréhension. À l’instar de Samantha, qui veut savoir pourquoi il n’y aura aucune célébration. «Le 11 mars, les enfants ne pourront lever le drapeau et nous non plus le lendemain. Il faut nous donner une bonne explication.» Pour Kailash Ramdaree, parent, c’est le folklore qui prend un sérieux coup. «C’est du jamais vu depuis que nous célébrons l’Indépendance. Le 12 mars, c’est tout un symbole. Et même pour les enfants, la veille, ils attendent le petit gâteau et le jus qu’ils vont partager ensemble. Et aujourd’hui, rien ne sera pareil.»