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C1: pour Lyon, des raisons d’y croire

27 février 2020, 19:50

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C1: pour Lyon, des raisons d’y croire

 

État d’esprit retrouvé, milieu renforcé, stade apaisé... Lyon s’est créé des raisons de croire aux quarts de la Ligue des champions, après son exploit de mercredi contre la Juventus (1-0) qui en appelle un autre au retour, le 17 mars en Italie.

Lyon l’a déjà fait

L’OL s’est tellement sublimé, rare étincelle d’une saison jusque-là médiocre, que son entraîneur Rudi Garcia a joué les pompiers après la rencontre: «la Juventus reste favorite» ou encore «la Juventus nous est supérieure», a-t-il rappelé.

 

Le technicien, toujours sifflé par les ultras, sait d’où son équipe vient, elle qui traîne son spleen sportif à la septième place de Ligue 1. Mais ce résultat lui donne le droit de continuer à rêver.

Les Gones ont déjà gagné quatre huitièmes aller de C1 sur le score de 1-0 et, trois fois, ils sont passés au tour suivant (Real Sociedad 2004, Eindhoven 2006, Real Madrid 2010), à l’exception de 2012 (Apoël Nicosie).

Plus largement, des statistiques soutiennent leur projet fou: pour 21 victoires lyonnaises à l’aller à domicile en Coupes d’Europe, 18 qualifications au bout, selon l’UEFA.

 

«C’était important de ne pas encaisser de but», a expliqué Garcia, conscient qu’une «clean sheet» sera synonyme de quarts. Il a reçu des assurances sur la cohésion de son équipe, avant de se rendre dans le Piémont -- sous réserve d’éventuelle mesures de précaution liées à la crise du coronavirus -- où aucune équipe française ne s’est jamais imposée.

 Lyon peut serrer les dents

La précédente soirée européenne s’était terminée par des heurts entre ultras et joueurs, après Leipzig (2-2). Cette fois, le Groupama Stadium a rugi de plaisir.

Les près de 60.000 spectateurs ont pu apprécier la solidarité d’une équipe qui n’a pas craqué lors d’une seconde période dominée par la Juventus. Si un tel scénario, sur 90 minutes, peut être fatal au retour, au moins ont-ils vu un bloc soudé, ce qui était loin d’être gagné après la claque reçue à Paris début février (4-2).

 

«J’ai aimé le fait qu’on s’accroche, qu’on ait défendu bec et ongles notre but d’avance», a dit Garcia, auteur d’un pari réussi avec une défense à trois autour de Marcelo, très solide.

Le retour du latéral Léo Dubois, absent près de trois mois en compétition en raison d’une blessure à un genou, a aussi fait beaucoup de bien.

 Lyon a un nouveau milieu

C’est presque une nouvelle équipe! Le recrutement de Bruno Guimaraes a transfiguré le milieu lyonnais, libérant Lucas Tousart, buteur, et Houssem Aouar, passeur décisif. Ce trio a brillé contre l’expérimentée Juve où Miralem Pjanic et Adrien Rabiot n’ont pas brillé.

 

«Nous avons eu trois monstres dans l’entrejeu!», a constaté le gardien Anthony Lopes.

Des trois, la prestation du Brésilien de 22 ans a été la plus bluffante. Positionné plus bas que ses deux compères, qui ont ainsi pu se projeter plus facilement, il n’a pas montré d’appréhension, alors qu’il n’a même pas fini sa première semaine de compétition en Europe, où il n’est arrivé que fin janvier.

«C’est un joueur technique, capable de faire jouer ses partenaires dans les petits espaces, de fluidifier le jeu. Il ne perd pas beaucoup de ballons. Il est intéressant dans l’animation offensive. Il a fait un match intelligent, propre», l’a décrit Garcia. Prometteur.

 Lyon peut encore engranger de la confiance

«C’est vraiment un match référence car nous avons mis tous les éléments pour gagner ce match», s’est réjoui Lopes. Il a fallu attendre presque huit mois, dans l’une des saisons lyonnaises les plus décevantes de la décennie, pour en avoir un!

 

L’OL doit désormais confirmer. Il a deux belles occasions devant lui: dimanche contre son rival Saint-Etienne en L1, puis mercredi face au Paris SG en demi-finale de la Coupe de France.

«Cette victoire va nous donner beaucoup de confiance pour les échéances de fin de saison et notamment le derby», a assuré Tousart. Pour Garcia, «ça va être une fin de saison exaltante.» Chiche?