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Vuillemin: un policier arrêté pour abus sexuel sur mineure

24 février 2020, 20:07

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Vuillemin: un policier arrêté pour abus sexuel sur mineure

Il aurait utilisé son charme pour séduire l’adolescente alors qu’elle se rendait régulièrement dans une boutique, à Vuillemin. Elle se serait laissé berner par les tendres paroles et gestes du policier et serait vite tombée sous son emprise. Hasmat Dookhee, 26 ans et affecté à la Special Support Unit, l’aurait séduite et aurait profité de sa naïveté pour faire des attouchements sur sa personne et l’agresser sexuellement. Des officiers du Field Intelligence Office ont procédé, samedi à l’arrestation du policier qui a rejoint la force policière en 2014.

Première plainte

Après avoir comparu à la Bail and Remand Court, hier, sous une charge provisoire de causing child to be sexually abused, Hasmat Dookhee a été reconduit en cellule policière. Il n’a pas encore été interrogé, étant donné qu’il devait passer un examen médical hier à l’hôpital de Candos. Une première plainte avait été déposée au poste de police de St-Pierre, le 13 février dernier, par cette habitante de Quartier-Militaire qui dit avoir hésité à révéler les détails de «sa relation» par peur de représailles de la part du policier. Mais elle s’est présentée de nouveau le 19 février au poste de police de Curepipe cette fois, en compagnie de son avocat, Me Samad Golamaully, pour rapporter qu’elle aurait été abusée sexuellement une deuxième fois par le même policier.

Elle aurait expliqué aux enquêteurs qu’elle s’est absentée de l’école, le 5 février, pour se rendre dans une guest house à Curepipe en compagnie de Hasmat Dookhee. Sur place, le policier l’aurait caressée et embrassée, entre autres. Il aurait aussi écrit une lettre à l’école pour justifier l’absence de la victime et l’aurait signée en imitant la signature de la mère de cette dernière. Il l’aurait emmenée une deuxième fois, le 7 février, dans la même pension de famille où il aurait répété les mêmes gestes et aurait eu des rapports sexuels non consentis avec la victime.

Nous avons contacté le père de l’accusé, qui croit fermement dans l’innocence de son fils et dit laisser la justice suivre son cours. Sollicité pour une réaction, l’inspecteur Jaylall Boojhawon, président de la Police Officers Solidarity Union, confie qu’il n’aime pas se servir du terme «brebis galeuse» mais qu’une poignée de policiers ne font pas honneur à l’uniforme. «Nous comptons 13 000 policiers et on ne peut s’attendre qu’ils soient tous pareils avec de bonnes valeurs. En tant qu’union, on réitère notre demande aux officiers, de garder la tête haute et de ne pas ternir l’image de la force policière. Le public a le regard sur nous et il faut que nous soyons exemplaires afin de leur donner confiance en nous. Soyez prudents et ménagez vos actions et votre comportement pour que nous ne soyons pas montrés du doigt.»