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Deux Américains du paquebot Westerdam en isolement à Souillac

19 février 2020, 22:15

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Deux Américains du paquebot Westerdam en isolement à Souillac

Une passagère ayant débarqué du paquebot a été testée positive alors qu’elle se rendait en Malaisie. Deux croisiéristes américains placés en isolement à Souillac s’y trouvaient également…

Ces passagers du Westerdam, environ 500, sont dans la nature. Augmentant les risques que se propage le nouveau coronavirus dans le monde. C’est là la crainte principale de divers gouvernements après que, la semaine dernière, une passagère de 83 ans ayant débarqué du paquebot Westerdam au Cambodge, a été testée positive alors qu’elle était en transit en Malaisie. À Maurice, les autorités n’ont pas voulu prendre de risque. Deux Américains qui se trouvaient sur ce bateau de croisière ont été directement placés dans le centre d’isolement de l’hôpital de Souillac.

«Ils ne présentent aucun symptôme, a tenu à rassurer le Dr Vasantrao Gujadhur, directeur des services de santé. Ils se trouvaient à bord du paquebot et il a fallu les mettre en isolement.» Ces deux ressortissants américains sont détenteurs d’un permis de résidence et sont arrivés à Maurice de Dubaï, indiquent les autorités.

Tous les pays de la région ont, pour leur part, pris des mesures pour se protéger de l’épidémie après l’épisode Westerdam. La Thaïlande envisage d’interdire l’entrée sur son territoire aux passagers du paquebot, mais un certain nombre d’entre eux ont déjà transité par le royaume.

Inquiétude grandissante

 Singapour a, elle, placé en quarantaine deux de ses ressortissants qui se trouvaient à bord. La cité-État a annoncé qu’elle n’autorisera «aucun autre croisiériste à entrer ou à transiter», rapporte l’Agence France-Presse (AFP).

Au moins 1 200 personnes ont débarqué de ce paquebot la semaine dernière. Les autorités ont pu retracer 600 croisiéristes qui sont encore dans la capitale du Cambodge. Ceux-là ont été priés de ne pas quitter leur chambre d’hôtel. Les médias étrangers rapportent cependant l’inquiétude grandissante de la communauté internationale car l’on ne sait pas où sont allés les autres passagers.

 «Les autorités affirment que, au minimum, 200 passagers du navire seraient partis du Cambodge et sont rentrés chez eux aux États-Unis et en Europe, via la Malaisie et la Thaïlande, disséminant potentiellement le virus aux quatre coins du monde», rapporte Le Monde, dans son édition en ligne hier.

Les passagers du Westerdam avaient embarqué le 1er février à Hong Kong, où une personne est décédée et 60 ont été infectées. Ils devaient ensuite poursuivre leur voyage au Japon. Mais, par crainte de l’épidémie, le paquebot s’était vu interdire d’accoster dans l’archipel nippon, puis à Taïwan, aux Philippines, sur l’île américaine de Guam et enfin en Thaïlande, avant d’être accepté par le Cambodge, proche allié de Pékin qui investit des milliards de dollars dans le royaume.

Ce n’est que jeudi que le paquebot avait pu accoster le port de Sihanoukville au sud du Cambodge. À son bord, environ 1 455 passagers. Plus de 1 200 croisiéristes avaient débarqué du navire dans les jours suivants, après avoir passé pour certains un rapide examen médical, indique l’AFP. Certains avaient même été autorisés à se rendre sur les plages de Sihanoukville ou à visiter en bus Phnom Penh. Des clichés publiés par des médias locaux les montrent souriants et sans masque.

Mais, samedi, une passagère américaine de 83 ans, qui avait pris un avion pour la Malaisie pour rentrer chez elle, a été diagnostiquée positive à Kuala Lumpur.

Passagers confinés

 Face à cela, les autorités cambodgiennes ont intensifié les contrôles sur les personnes encore présentes dans le pays. La compagnie Holland America, propriétaire du paquebot, dit travailler «en étroite coordination» avec divers gouvernements, l’Organisation mondiale de la Santé et des centres de dépistage aux États-Unis «pour enquêter et suivre les personnes qui pourraient avoir été en contact» avec la touriste infectée.

À bord du navire, il reste encore 233 passagers et 747 membres d’équipage. «Nous allons prélever des échantillons sur l’ensemble de ces personnes afin qu’elles soient testées», a déclaré à l’AFP un responsable cambodgien, ajoutant qu’elles resteront confinées sur le paquebot jusqu’aux résultats.

 Quant à la touriste américaine testée positive, elle est actuellement sous observation en Malaisie. Son mari a également été placé sous surveillance. Fait surprenant, lorsqu’elle est arrivée en Malaisie, elle n’avait pas de fièvre mais souffrait uniquement de toux. Ce n’est qu’après un examen radiologique qu’il a été confirmé qu’elle montrait des signes de pneumonie. L’opérateur du Westerdam avait, lui, insisté sur le fait que tous les examens médicaux avaient été effectués sur les croisiéristes le 10 février. Mais ce n’est que cinq jours plus tard que le diagnostic positif a été révélé…